Document : 1767-11-09b
Références / localisation du document
ADIV 7 B 44
Date(s)
1767-11-09b
Auteur ou organisme producteur
Jacques Eugène Zerby et Jeanne Zerby // mâitre Gervin son avocat
Destinataire
Employés de la ferme de Saint-Malo
Résumé et contenu
Plainte de Jacques Eugène Zerby et Jeanne Zerby sa soeur contre les employés de la ferme pour maltraitance. Joignent un certificat du médecin attestant des blessures de Zerby. Ne mentionne à aucune reprise le terme "acadien", en ce qui le concerne, ni qu'il est accompagné par des Acadiens. Sa version diffère de la précédente : il prétend ne s'être opposé qu'à la fouille au corps de sa soeur, celle ci ayant retourné ses poches ; les employés la fouillent quand même et ne trouvent rien et rouent de coup Jacques Zerby.
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"supplient humblement le sieur Jacques Eugène Zerby âgé de 18 ans et Jeanne Zerby âgée de 20 ans demeurant en la paroisse de Saint-Servan requérant l'autorité de justice à la suite de leurs droits.
Disant que le jeudi 5 novembre du présent mois de novembre entre 4 et 5 heures après midi le suppliant et Jeanne Zerby sa soeur passaient par un chemin qui conduit du village de Lambesty près un autre endroit nommé Languille dans la paroisse de Saint-Servan pour se rendre en une maison d'amis où ils étaient attendus. Là ils se trouvèrent tout à coup arrêtés par quatre particuliers se disant employés des fermes du Roi et qui apercevant un [mot ill.] que Jeanne Zerby portait dans sa main, en requirent sur le champs l'ouverture et la visite à quoi Jeanne Zerby défera sans aucune résistance, et ces employés ne trouvant rien dans l'[même mot que ci-dessus, toujours non identifié ; peut-être ARROFRE ou AVROFRE, mais mots non trouvés dans les dictionnaires anciens] qui intéressait les droits de la ferme, ils s'ingérèrent de vouloir fouiller eux mêmes dans les poches attachées à ses juges, sur quoi le suppliant dit à sa soeur d'ouvrir elle même pour plus de décence et renverser ces poches à la vue de ces employés afin qu'ils pussent être convaincus qu'elles ne renfermaient rien de fraude, comme en effet il fut vérifié par la fouille que ces employés voulurent absolument faire et qu'ils firent avec autant de brutalité que d'indécence dans les poches de Jeanne Zerby et en autres endroits de ses habillements et non content de cela, de rage de ne rien trouver (ill.) de Jeanne Zerby, en même temps que l'un d'entre eux porta un coup de poing dans le sein de cette fille duquel elle pensa tomber à la renverse, les autres employés se jetèrent sur le suppliant, lui donnèrent des soufflets, et l'accablèrent de coups de canne et bâton, sous lesquels ils l'eussent fait périr, si d'autres personnes qui se trouvaient là ne se fussent pas mises entre les employés et lui, et fait tout leur possible par prières pour les engager à modérer leurs injuste et cruelle fureur, et encore ils ne quittèrent le suppliant qu'en le menaçant que partout où ils le trouveraient ils lui en feraient autant, et pis encore, aussi bien qu'à sa soeur, leur disant qu'ils leur en voulaient depuis longtemps et ce qu'ils lui (?) lui avaient déjà marqué précédemment par différentes tentatives et mauvais procédés à leur égard.
Signé : Gervin, Jacques Eugène Zerby et Jeanne Zerby
enregistré le 9 novembre
Notes
DSCN5267.JPG
Mots-clés
// fraude de tabac
// procès
Numéro de document
002133