Nos livres font parler d'eux
Fédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)
Sawaya has mined official reports for information on the election of chiefs, the ceremonies at council sessions, and the significance of kinship terminology in speeches.
John A. Dickinson, American historical ReviewTraités des Sept-Feux avec les Britanniques (Les)
Cet ouvrage pourra certes aider à mieux comprendre certaines revendications formulées par les autochtones d'aujourd'hui et cet attachement qu'ils montrent à vouloir conserver les droits qu'on leur a consentis jadis et qui leur permettent d'espérer échapper à une complète acculturation.
Chantale Gingras, Québec françaisTraités des Sept-Feux avec les Britanniques (Les)
On ne peut bien comprendre la qualité, bonne ou mauvaise, des relations actuelles entre «enfants blancs» et «frères rouges» sans une bonne connaissance de tous ces traités auxquels ont été mêlées les Premières Nations. La découverte de ces traités, parfois consentis, parfois imposés, ainsi que l'invocation de leur caractère sacré pourrait-elle contribuer à une solution acceptable de certains problèmes que vit actuellement la société québécoise.
La rédaction, Histoire QuébecMétier critique
Voyer-Léger livre un abc des relations de pouvoir entre les différents acteurs de l'échiquier artistique. Parfois alarmiste, toujours réaliste, sa réflexion progresse subtilement vers tous les aspects de la question.
David Laporte, Nuit blancheQuébec et l'Irlande (Le)
Dans l'ensemble, l'ouvrage fait redécouvrir, en l'approfondissant, l'empreinte de l'Irlande au Québec et les liens qui unissent les deux nations. Il touche à des points parfois peu explorés par les chercheurs tout en mettant en perspective des éléments incontournables des histoires canadienne, québécoise et irlandaise.
Jean-Guy Hudon, Nuit blancheBonnes Manières (Les)
La plus grande force de Geneviève Damas est son écriture à la fois soutenue, littéraire, et accessible, fluide, agréable. Elle a eu la bonne idée de laisser une part de mystère dans la plupart de ses nouvelles, donnant ainsi au lecteur un certain pouvoir d'interprétation, comme une bouffée d'air frais, ce qui change du précuit et prémâché trop souvent présent en littérature de nos jours. Savoir ce qui est arrivé au père de Gaspard, le narrateur de "Sabayon", ou connaître la vérité à propos de cette trace sur le visage d'un professeur dans "La salle du bas" aurait grandement gâché le plaisir de lecture des Bonnes manières, autrement plus intéressant quand sont laissés intactes ces petites énigmes.
Cyril Schreiber, Nuit blancheHistoire d'un bonheur
La plume de celle qui a entre autres publiés le roman Si tu passes la rivière en 2013 soulève les carapaces, sait gratter les particules de désabusements collées aux plus imperturbables cyniques. À lire en temps de guerre comme lorsqu'on se croise les doigts pour que les instants d'éclaircie ne connaissent jamais de fin.
Claudia Larochelle, Les librairesHistoire du Parti libéral du Québec
Ce livre monumental de Michel Lévesque démontre toute la rigueur dont fait preuve cet historien qui n'a pas hésité, malgré l'immensité de la tâche, à se lancer à l'assaut de l'histoire du PLQ. [...] il ne fait aucun doute que l'ouvrage demeure une contribution significative à l'histoire politique du Québec contemporain puisqu'il jette un éclairage nouveau sur la nébuleuse libérale présente dans notre vie politique depuis près de 150 ans.
Jean-Charles Panneton, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseVoyage au coeur des collections des Premiers Peuples
Il s'agit de plus qu'un voyage, c'est une rare expédition, voire une découverte iconographique des nations autochtones du Canada, des États-Unis, de l'Amazonie et de l'Océanie.
Paul-François Sylvestre, Le Nord (Hearst)Yiosh!
Yiosh!
de Magali Sauves est l'un des plus beaux romans sur le monde juif hassidique qu'il m'a été donné de lire ces dernières années.Émouvant, pénétrant et magnifiquement bien écrit, ce récit enlevant, porté par un souffle romanesque impressionnant, nous plonge dans un univers très singulier et fort méconnu, celui de la Communauté hassidique d'Outremont.
Elias Levy, The Canadian Jewish NewsCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 1
Excellent livre sur l’histoire des plantes du Canada, intéressant, surprenant et très bien documenté. La première partie, Un peu d’histoire botanique, fait le point sur l’état des connaissances avec Théophraste, Aristote, Dioscoride… Dans la deuxième partie, Découvertes et usages de plantes, est colligée une quantité impressionnante d’informations transmises par des hommes qui ont décrit, inventorié et observé les végétaux : Jacques Cartier, Louis Nicolas, Georges Cornuti… Plusieurs thèmes sont abordés : l’utilisation des plantes par les Amérindiens, médicinale autant qu’alimentaire, l’espoir de s’enrichir avec les végétaux, la présence de plantes canadiennes dans les jardins européens, etc. Les trois auteurs sont réputés : M. Cayouette et M. Asselin sont du domaine de l’agriculture et de l’alimentation, tandis que M. Mathieu est un spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-France. Avec ses belles illustrations, l’ouvrage, plaira aux historiens, aux gens des sciences de l’agroalimentaire, de la médecine, de la botanique…
Lise Gobeille, Le DevoirEt vogue la galère
Chroniques romancées de l’arrivée de ménages venus pour accroître la population de Ville-Marie au 17e siècle. L’occasion de côtoyer des personnages de notre Histoire dans le contexte des réalités quotidiennes de ces aventuriers est appréciable. De noms figés dans les manuels scolaires, ils deviennent animés avec leurs forces et leurs faiblesses dans ces chroniques. Ils encadrent la vie aventureuse des obscurs fondateurs de notre ville, ceux qui y sont venus pour la peupler. Leur histoire est accompagnée de nombres de référents à l’Histoire. J’ai particulièrement apprécié les lettres de Marie Garnier, aventurière de cette galère.
Rachel Boisvert, VivrelireÀ la guerre comme à la guerre
Suite de Et vogue la galère. Les aventuriers partis de France en quête de leur rêve tiennent bon malgré la rigueur du climat, l’hostilité des sauvages et l’animosité des soldats. Ces chroniques conservent l’intérêt en maintenant les projecteurs sur la vie quotidienne de ces obscurs fondateurs de Ville-Marie. En effet, le contexte historique est intéressant, toutefois, ce qui est captivant, c’est la vie quotidienne des hommes et des femmes venus librement peupler une colonie. Encore une fois, les lettres de Marie Garnier, sont un atout majeur dans ces chroniques. J’ai apprécié que l’on me narre, me raconte cette épopée plutôt qu’on ne me l’enseigne.
Rachel Boisvert, VivrelireCorriveau (La)
Un livre exceptionnel dense et riche dans lequel on départage le vrai du faux.
Catherine-Ève Gadoury, Lézarts (MAtv)Métier critique
D'une manière concise et très simple (parfois peut-être un peu trop), [Catherine Voyer-Léger] s'interroge sur le métier, ses dérives, ses dangers, ses évolutions suite à la révolution numérique mais aussi à ce qu'il peut apporter pour la culture en général (notamment son rôle essentiel dans le débat public) de manière suffisamment détachée et objective pour ne pas pouvoir être accusée de prendre parti.
Nous avons envie d'en conseiller la lecture è tous... qu'ils soient artistes, critiques ou spectateurs/lecteurs (l'ouvrage est consacré à la critique culturelle en général). Chacun devrait en effet trouver des sujets à réflexions et à remise en questions de certaines fausses évidences!
Jean-Marie Lanlo, CinéfilicMaîtresse (La)
D’emblée, nous sommes ici, dans la littérature. À la fois dans l’écriture souveraine, cette coulée de conscience délivrée, non censurée, et dans la confidence intime calculée. La ponctuation a sauté, les barrières aussi, qui séparaient la femme qui écrit, de la Maîtresse du titre. Dans ce «roman de prof» parfaitement assumé, la sincérité est inséparable de la technique littéraire. L’écriture auto-réflexive installe un style, c’est irrésistible, on est saisi par le mouvement. Une autofiction, sans doute, où les concours de littérature s’appellent Grand Prix littéraire de la Ville de Sherbrooke. Mais aussi, et surtout, une plongée réussie dans les splendeurs et misères de la création, et leurs lointaines récompenses…
Louis Hamelin, Grand Prix du livre de la Ville de SherbrookeTout foutre en l'air
Je ne saurais que trop recommander ce livre aux enseignants, spécialement ceux au collégial. Les préoccupations et les questionnements soulevés par Lanctôt, devraient, à coup sûr, trouver un écho chez ces lecteurs. Si au départ, l'auteur veut tout foutre en l'air, il se plie graduellement à un enseignement plus mainstream, tout en conservant sa fibre de marginal et son piercing qu'il renfile à son nez une fois avoir franchi les portes de son cégep. Car Simon Lanctôt, avec sa charpente de fer vêtue de velours (côtelé), est un grand idéaliste réaliste. Sous la révolte, il y a une grande douceur. Il se résout aux mots de son amie bibliothécaire : " à l'école, on ne peut changer le monde qu'une conversation à la fois." Voilà qui est bien dit.
Simon Boulerice, Emplois-EnseignantConstruire la nation au petit écran
« M. Côté a travaillé sur ce sujet original au doctorat. Son travail pionnier utilise une multitude de sources : les versions successives des scénarios, plus de 900 courriels de commentaires de l’auditoire, des entrevues avec les principaux collaborateurs. »
Stéphane Baillargeon, Le DevoirCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 1
Curieuses histoires? Oui, Jacques Cayouette récidive avec deux autres complices. Le Vinland que les Vikings visitent vers l’an 1000 pourrait-il se situer dans la région de Québec ? En 1534, Jacques Cartier décrit l’usage du maïs, du tabac et d’une mystérieuse plante, l’annedda, qui guérirait du scorbut et de la syphilis. Mais quel est donc ce miraculeux conifère ? Quel usage fait-on de la gomme de sapin dans les églises en Europe ? Quelle sorte de chapelet mangeaient donc les Amérindiens ? Il est stimulant de constater que plusieurs questions concernant les premières observations des plantes canadiennes demeurent sans réponse et requièrent encore des efforts de recherche. Cette histoire détaillée, palpitante et pleine de rebondissements, est aussi riche en informations scientifiques, culturelles et historiques souvent méconnues. Alain Asselin, Jacques Cayouette et Jacques Mathieu sont partis à la conquête de l’origine de ces plantes et relatent la curieuse et étonnante histoire des usages qu’on en faisait, tant en Amérique qu’en Europe.
Daniel Cyr, Flora QuebecaCorriveau (La)
Extrêmement bien fait. Grande rigueur historique.
Fascinant et très très facile d'accès. C'est raconté comme une histoire.
Paule Therrien, Café, boulot, dodo (SRC Saguenay)Couturières de Montréal au XVIIIe siècle (Les)
Il s'agit d'une recherche originale, même un incontournable dans l'historiographie des artisanes d'autrefois et d'une contribution importante à l'histoire des femmes au Québec.
Diane Joly, RabaskaCorriveau (La)
Sur cette toile de fond riche en perspectives et généreuse en rebondissements, Ferland et Corriveau, qui représentent une quatrième génération de chercheurs sur le sujet, proposent une étude équilibrée et exhaustive qui se divisent en deux volets. En six chapitres fouillés et captivants, ils exposent les circonstances historico-sociales entourant l'affaire Corriveau, faisant ressortir les irrégularités qui ont entaché la crédibilité de la procédure judiciaire.
Bertrand Bergeron, RabaskaContes et légendes de la Côte-du-Sud [NE]
Contes et légendes de la Côte-du-Sud constitue une nouvelle anthologie littéraire de haute qualité.
Les responsables de l'édition, Gaston Deschênes et Pierrette Maurais, ont non seulement fait un travail sérieux dans le choix des textes à publier. Ils ont préparé un avant-propos qui situe bien les écrits dans leur contexte historique, expliquant l'importance du mouvement littéraire de 1860 à Québec qui a donné naissance aux revues Soirées canadiennes et le Foyer canadien.
Ronald Labelle, Rabaska1763. Le traité de Paris bouleverse l'Amérique
Ouvrage important que ce livre de l'historien-éditeur Denis Vaugeois et de ses 16 collaborateurs dont le titre annonce des informations inédites ou presque - dans le sens où il n'y a pas pléthore de publications - sur ce sujet d'un intérêt capital pour la compréhension du Québec actuel. Ouvrage indispensable même !
Ouvrage incontournable même qui arrive à point nommé si on tient compte de l'actualité - au moment où j'écris ces lignes - qui fait ressurgir coup sur coup un questionnement sur l'identité québécoise ci-devant canadienne-française. Au moment où des gens crédibles découvrent, après une vaste étude à travers le Canada, que le Québec se détache de plus en plus du reste de la confédération, on aurait envie de demander, sans trop d'impertinence, s'il s'agit vraiment de faits nouveaux ou de la découverte tardive de faits avérés?
Virginie Boulanger, Montréal en têteVivre la Conquête, tome 1
L'histoire racontée dans ces deux volumes (voir aussi Vivre la Conquête tome 2) est unique. En effet, l'histoire de la conquête d'un territoire consiste habituellement à suivre l'évolution d'une guerre jusqu'à la victoire d'un belligérant et à la négociation d'un traité de paix. Ainsi, on distingue, sans toujours l'exprimer, la guerre des diplomates et des généraux, d'une part, et celle des soldats et des citoyens, d'autre part. Or, pour une fois, on laisse les militaires dans leurs combats et les diplomates dans leurs négociations, et on s'intéresse aux simples citoyens, à ceux et celles qui, sans doute, ne voulaient pas de cette guerre et qui l'ont subie, en ont été les victimes. Ils ne sont pas nécessairement des nobles ni des notables, mais souvent d'humbles individus.
Jean-Rémi Brault, Montréal en têteQuand la rue parle
Dans le mouvement des luttes sociales, on entend souvent dire que des gens militent pour une cause, que des ouvriers font la grève, que des barricades se dressent ou qu'on boycotte un produit. Chacune des expressions a sa petite histoire que Gaétan St-Pierre décrit savoureusement dans Quand la rue parle.
Paul-François Sylvestre, Le Métropolitain (Toronto)Quand la rue parle
Les passionnés d'étymologie y trouveront leur compte chez ce chercheur de sens.
Martine B. Côté, L'ItinéraireAu temps de la petite vérole
Ils (les livres Au temps de la petite vérole et Histoire de la médecine au Québec) ont le grand avantage d'être accessibles aussi bien au monde médical qu'au rand public. Les auteurs nous offrent un portrait de près de quatre siècles de maladies et de soins de santé pour une société en développement et en évolution. On peut déjà considérer ces deux ouvrages comme deux grands classiques pour tous ceux qui s'intéressent aux habitudes de vie et de survie de nos ancêtres.
Huguette Loubert, Bulletin de la Société d'histoire du Plateau-Mont-RoyalHistoire de la médecine au Québec 1800-2000
Ils (les livres Au temps de la petite vérole et Histoire de la médecine au Québec) ont le grand avantage d'être accessibles aussi bien au monde médical qu'au rand public. Les auteurs nous offrent un portrait de près de quatre siècles de maladies et de soins de santé pour une société en développement et en évolution. On peut déjà considérer ces deux ouvrages comme deux grands classiques pour tous ceux qui s'intéressent aux habitudes de vie et de survie de nos ancêtres.
Huguette Loubert, Bulletin de la Société d'histoire du Plateau-Mont-RoyalHistoire de la médecine au Québec 1800-2000
L'éditeur de Québec ajoute ici un ouvrage important à sa collection de livres d'histoire, la profession médicale occupant une place prépondérante dans notre société.
Jean-François Crépeau, Le Canada françaisNettoyer Montréal
Il faut s'incliner bien bas devant ce livre, Nettoyer Montréal, un travail minutieux que l'historien Mathieu Lapointe a consacré à cette période troublée et troublante. Souvent évoqué de multiples manières, ce passé sombre dont on connaît encore certaines ombres n'avait jusqu'ici fait l'objet que d'analyses très fragmentaires. Le travail de Mathieu Lapointe apparaît en ce sens plus que bienvenu.
Jean-François Nadeau, Le DevoirYiosh!
Ziva est un personnage émouvant. On ne peut la suivre sans s’attrister du passé auquel elle a échappé, sans redouter du présent dans lequel elle étouffe et sans s’inquiéter de l’avenir qu’on lui réserve. Alexandra/Ziva conjugue la situation des femmes sous de nombreux aspects : prostitution, domination et soif de libération. Le contexte du milieu hassidique sera probablement source de découvertes pour bon nombre de lecteurs, toutefois ce qui m’a semblé primordial, c’est la droiture de Ziva.
Rachel Boisvert, VivrelireBonnes Manières (Les)
Si vous aimez les écrivains qui sortent des sentiers battus, je vous recommande fortement la lecture du recueil Les bonnes manières.
Paul-François Sylvestre, L’Express (Toronto)Histoire de l'Acadie [2e édition]
Photos, illustrations et tableaux complètent cette édition revue de Histoire de l'Acadie et en font un ouvrage accessible pour le grand public, mais aussi un livre de référence pour quiconque s'intéresse à l'histoire acadienne.
Louise Michaud, Le NouvellisteLouis XV et le Canada
La recherche menée par Louis Gagnon, à travers d'innombrables sources dont des documents datant du XVIIIe siècle, permet de comprendre les différents contextes qui ont mené Louis XV vers la ratification du traité de Paris en 1763, cédant ainsi la Nouvelle-France à l'Angleterre.
Louise Michaud, Le NouvellisteLouis XV et le Canada
En démêlant un monde déterminé par les intrigues de cour, les savants ballets diplomatiques, les guerres causées par des querelles de succession dans une famille impériale ou une famille royale, Gagnon a l'art de restituer l'esprit, presque insolite aujourd'hui, d'une époque révolue.
Michel Lapierre, Le DevoirMétier critique
L'auteure de Métier critique fait oeuvre pédagogique comme elle l'écrit. Cela m'a rappelé La grande peur de la télévision : le livre (Lanctôt 2004), l'essai coup de gueule signé Jacques Keable que j'ai présenté ici même et dont je viens de relire quelques passages. Il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts du monde de la culture québécoise entre la parution de ces deux ouvrages et je retiens, avec tristesse, que la pratique du métier de critique, littéraire ou autre, subit actuellement le même sort que d'autres moyens d'expression ou de production culturelles - le disque, le livre et la presse écrite, par exemple. La critique, particulièrement celle de la presse écrite, s'en va à vau-l'eau en passant à la moulinette de la gratuité et de l'esprit du tout-et-rien comme source de science infuse. Catherine Voyer-Léber a le mérite de nous le rappeler avec une terrible lucidité.
Jean-François Crépeau, Le Canada françaisHistoire nationale à l'école québécoise (L')
En définitive, ce recueil de textes présente une évocation fouillée et souvent novatrice de l'évolution de l'enseignement de l'histoire du Québec à l'école secondaire et aussi dans le secteur primaire. C'est peut-être, d'ailleurs, la situation au primaire qui pourrait intéresser davantage le lecteur, plus souvent interpellé par les débats actuels sur l'enseignement de l'histoire au secondaire et au collégial.
Andrée Dufour, Revue GlobeCoffret Notre-Dame de Québec
Avec sa recherche historique minutieuse, ses documents d'archives inédits et sa riche iconographie en couleurs, ce coffret de cinq livres réussit brillamment à nous faire plonger au coeur du berceau de l'Amérique française et de ses racines.
Paul-François Sylvestre, L’Express (Toronto)Charlotte et la mémoire du coeur
Pour apprécier ce roman de 553 pages, il faut aimer les histoires d'amour complexes, pas celle à l'eau de rose, puisqu'elle se déroule en temps de guerre à la fin du XVIIIe siècle. Si vous prisez un fond de vérité historique et des portraits de femmes audacieuses, qu'on traiterait aujourd'hui de féministes, vous avez quelques prérequis pour passer des heures captivantes à découvrir la vie de Charlotte et ses nombreux enfants.
Charlotte est venue chercher mon admiration, d'une page à l'autre, pour son audace jamais démentie, son art de travailler par en-dessous, manipulant pour arriver à ses fins, sa débrouillardise, sa créativité, sa détermination. J'ai cru à son histoire d'amour, elle a nourri mon coeur de la première à la dernière page. Ce n'est pas si courant pour moi qui suis difficile pour encenser les histoires de couples.
Venise Landry, Le Passe MotPremiers Juifs d'Amérique, 1760-1860 (Les)
Ce livre est d'une richesse documentaire exceptionnelle. Ce n'est pas de la grande histoire, mais cela me semble de l'excellente histoire, collée sur les faits. La démarche est à la fois chronologique et diachronique. On a l'impression d'un travail humble et respectueux, surtout quand il s'agit des personnages comme Moses Hart.
Il faut dire aussi la qualité de l'édition. Denis Vaugeois éditeur s'est fait plaisir. Les appels de notes et l'original anglais des citations dans les marges sont remarquables; les photos sont très nombreuses, et on trouve là beaucoup de documents rares sinon uniques : photocopies, cartes, illustrations. Un ravissement.
André Beauchamp, Vivre ensembleNouvelle-France au fil des édits (La)
[L']ouvrage vient véritablement comblé une lacune en donnant accès à 1956 documents émis par l'autorité de la Nouvelle-France, qui sont ici transcrits, résumés et commentés.
Si ces édits et règlements peuvent paraître austères en raison du langage administratif et juridique utilisé, ils permettent néanmoins d'avoir accès à la vie quotidienne et matérielle de nos ancêtres et de retrouver l'intimité d'un temps révolu. Car, comme Philippe Fournier le souligne à plusieurs reprises, il s'agit moins de lire ces documents pour eux-mêmes que de constater leur impact direct et réel sur la vie des gens ordinaires.
L'ouvrage de Philippe Fournier vous permettra d'explorer la vie sociale en Nouvelle-France avec ses contraintes, ses difficultés, ses problèmes, mais aussi ses solutions, ses défis, ses joies et ses petits bonheurs.
Lucie Desjardins, Francophonies d'AmériqueHistoires de mots solites et insolites
À travers l'histoire particulière de ces mots dont l'étymologie étonne et fait parfois sourire, l'auteur offre un survol des diverses influences étrangères sur la langue française. Mais surtout, il présente les nombreuses ressources dont dispose le lexique français pour s'enrichir, que ce soit les mots hérités du latin, ceux empruntés aux langues étrangères qui l'ont influencé, ou encore les mots obtenus par les procédés de création internes à la langue française.
Cet ouvrage n'en satisfera pas moins les amoureux de la langue française, friands d'histoires de mots "solites" et insolites.
Mireille Elchacar, Francophonies d'AmériqueMarie-Anne
En fin de compte, nul ne saura vraiment si Marie-Anne Gaboury savait exactement dans quelle aventure elle s'embarquait quand elle quitta sa province natale, ni si elle avait conscience du rôle important qu'elle aurait à jouer en tant que première femme blanche dans l'Ouest et future grand-mère de Louis Riel. Et peu importe, car les faits livrés dans cet ouvrage, fort bien documenté et à saveur épique, n'en demeurent pas moins fascinants. Cette grande et riche fresque, signée de la plume de Siggins, permettra aux lecteurs de découvrir un pan de l'histoire des femmes du Canada dont on ne parle malheureusement que trop peu souvent.
Lise Gaboury-Diallo, Francophonies d'AmériquePierre Laporte
Le parcours biographique et historique proposé par Jean-Charles Panneton comble [...] une lacune majeure dans l'historiographie québécoise.
En somme, le Pierre Laporte de Panneton révèle avec une documentation précise et une rigueur constante la place exacte qu'occupe Laporte, successivement journaliste et ministre, dans l'histoire du Canada français et du Québec.
Dominique Laporte, Francophonies d'AmériqueIndiens, Eurocanadiens et le cadre social du métissage au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Cet ouvrage a le mérite de tenter de définir l'identité métisse en dehors du droit en privilégiant l'analyse des structures sociales. À l'heure où le droit occupe une place de plus en plus importante dans la construction de l'identité (Grammond, 2009), cet effort est à souligner.
Thibault Martin et Jean-Philippe Bernard, Francophonies d'AmériqueSéminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. 1860-2010 (Le)
Une véritable épopée qui permet de dresser un portrait de l'évolution des collèges classiques au Québec et de nourrir l'historiographie de l'élite masculine québécoise.
C'est donc à un spectaculaire processus de reconstruction identitaire que Jean Panneton nous convie, celui d'une évolution positive de l'histoire institutionnelle d'une école qui s'adapte aux changements tout en restant fidèle à sa mission éducative.
Laurent Poliquin, Francophonies d'AmériqueUne marée de souvenances des îles de la Madeleine
Cet ouvrage plaira à ceux qui veulent en savoir davantage sur l'archipel dans une perspective humaine et historique. Mais surtout, Une marée de souvenances nous donne un accès privilégié à la mémoire orale des Madelinots de l'époque. Alors, si le sujet a piqué votre curiosité...
Ariane Gélinas, CFOU 89,1 (Trois-Rivières)