À la guerre comme à la guerre

À la guerre comme à la guerre

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... Ville-Marie, mi-octobre 1666 La deuxième fois qu’Anne Thomas fut prise par le major, elle avait essayé de fuir et s’était débattue comme un tigre, en vain, avivant ainsi le plaisir de La Freydière. ...

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... Ville-Marie, mi-novembre 1666 La température était mauvaise depuis plusieurs semaines, un temps d’automne pluvieux, venteux et maussade. Les esprits étaient à l’avenant. ...

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... — Tiens, prends ça aussi, fit Marie en lui faisant passer une chaudière de soupe et du pain. ...

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... Les plus chanceux étaient, sans contredit, ceux qui restaient chez l’habitant à Québec, Trois-Rivières ou Ville-Marie. ...

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... Ces accessoires sacramentaux n’étaient jamais bien loin  on baptisait une ; à deux fois par semaine à Ville-Marie. Solennellement, l’abbé alla au-devant de l’enfant que tenait la commère41 et lui traça un signe de croix sur le front. ...

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... Ces derniers, mariés pour la plupart, sont travaillants et responsables. ...

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... Même, on appréhendait que ceux qui restaient encore sains ne fussent saisis de ce mal, surtout parce qu’ils n’avaient aucun légume et que le pain était mauvais. » Ville-Marie, février 1667 Les vivres s’épuisaient. ...

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... Sa mère, Marie-Anne, lui donna l’autre sein, mais après quelques tétées, les pleurs reprirent. — Lala, veux lala. — J’ai pu d’lait, dit la mère, découragée. — Donnes-y d’autre chose, elle est capable de manger astheure, elle a des dents, fit le père ...

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... moi pis les enfants, fit Marie-Anne en haussant la voix. Tu l’dis toi-même, tes collets sont vides, faut qu’on trouve de quoi se nourrir. L’homme mit son manteau et sortit. ...

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... Plus habitués à l’hiver et à la marche en raquette que l’abbé Dollier, les hommes avaient parcouru la distance entre les forts du Richelieu et Ville-Marie plus rapidement qu’à l’aller. ...