À la guerre comme à la guerre

À la guerre comme à la guerre

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... femmes de Ville-Marie, elle avait peur du major. ...

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... — J’aimerais vous d’mander, s’enhardit Marie-Anne devant l’humeur enjouée du major, de m’fournir un sac de farine pour que je puisse nourrir ma famille jusqu’à la fin de l’hiver. — Un sac de farine  Vous avez combien de bouches à ? ...

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... Pendant qu’elle parlait, le major s’était rapproché de Marie-Anne qui recula jusqu’à ce qu’elle se trouve acculée à un mur. ...

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... Marie-Anne ne se le fit pas dire deux fois et s’éloigna rapidement de la caserne en priant pour que personne n’ait vu sa conversation en aparté avec le major. ...

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... Si vous avez des missives à faire passer à Ville-Marie, il nous fera plaisir de le faire, nous reprendrons le départ demain matin à la première heure. 340 ...

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... Ville-Marie, février 1667 Alors que Marie-Anne terminait la traite de ses vaches, remplissant deux seaux de lait bien frais, une ombre se profila dans l’encadrement de la porte. — Ça s’ra pas long, j’arrive. Mais laisse pas les p’tits tout seuls. ...

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... Marie-Anne se débattait des pieds et des bras afin de se dégager de cette emprise. — Hey, Marie-Anne, qu’est-ce qui t’prend de crier d’même  fit une voix masculine en provenance de l’exté! rieur de la grange. Y a-tu mort d’homme ? ...

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... Je savais ce qu’il avait fait à Anne, l’épouse de Claude, au châtiment injustifié commis à l’égard de Demers, et surtout qu’il avait fait de Ville-Marie un lieu assiégé. Il s’y comportait en tyran et faisait régner la peur. ...

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... Marie-Anne s’était crue maligne en envoyant son mari chercher le blé au moulin. Mais le major était, et de loin, bien plus retors. Et il ne laissait rien passer. ...

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... Dans cette assemblée d’hommes, une femme, Marie Garnier. Celle qui les hébergeait depuis deux années déjà lorsque leur compagnie se trouvait à Ville-Marie. ...