De l'oreille au coeur

De l'oreille au coeur

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... Cet idiome, cependant, étroitement lié au monde de la traite et, de surcroît, parlé « par routine », ressemble davantage à un sabir né du commerce qu’à une langue véritable. ...

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... Le baptême solennel de six Tupinambas accompagnés de leurs missionnaires et de Razilly eut lieu en 1613 à Paris, où l’on dut fermer les portes du couvent tellement la foule s’y pressait. ...

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... Un trait remarquable que les missionnaires ne manqueront pas de mettre à profit l’heure venue. Jamais on n’a vu dans l’œuvre d’évangélisation entreprise par les récollets en Nouvelle-France autre chose qu’une ébauche. ...

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... Répartis entre les couvents de Paris, de Rouen et de Saint-Germain, les enfants étaient formés à la lecture, à l’écriture, au latin, de même qu’au service des autels (Le Clercq, 1691, t. 1, p. 285). ...

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... Gardons en mémoire que cette « inaptitude naturelle » à apprendre une autre langue — trait rencontré chez la plupart des indigènes selon les missionnaires — jouera puissamment en faveur de l’usage de la langue vulgaire dans les chants de la messe et des ...

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... Confrontée à la mobilité des indigènes de même qu’aux brassages culturels occasionnés par la traite, l’Église missionnaire se doit évidemment d’être polyglotte. ...

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... Après la prise de l’Acadie par les Anglais, le père Balthasar de Paris revient parmi ses néophytes de la rivière Nipisiguit et meurt dans les bois avec un compagnon, en 1656. ...

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... Sédentaires, au centre d’un immense réseau de traite, de surcroît fort estimés de leurs partenaires commerciaux, les Hurons représentent l’espoir de l’Église amérindienne que les missionnaires souhaitent établir. ...

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... Il est vrai que la présence paradoxale d’une politique missionnaire de sédentarisation, dans un monde où l’économie repose surtout sur la traite des fourrures, suffirait à expliquer l’insuccès de cette même politique. Le problème est simple. ...

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... Sillonnés par les navires de pêche européens2, les bancs de Terre-Neuve deviennent le théâtre des hostilités auxquelles tous et chacun se livrent afin d’assurer leur profit, voire leur hégémonie sur la pêche et la traite des fourrures. ...