Empire et métissages, 2e édition

Empire et métissages, 2e édition

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... Copway parle de « déprédations huronnes » exercées à l’encontre de leurs voisins nordiques, qu’ils semblent avoir souvent traités avec condescendance. ...

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... À partir des années 1690, avec l’expan­ sion continentale de la traite, des nations comme les Miamis et les Illinois, à l’instar des Outaouais, « font en second le commerce de nos marchandises avec les nations les plus eloignées ». ...

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... Dans les années 1670, les Ménominis et les Renards dissuadent ainsi les explorateurs et les traiteurs français de se rendre chez les Illinois. ...

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... Cette logique s’exacerbe évidem­ment lorsque ces voisins sont aussi des ennemis, d’autant que les Amérindiens ne conçoivent pas qu’un de leurs alliés puisse traiter avec une nation ennemie, a fortiori s’il s’agit de leur vendre des armes à feu. ...

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... Si Montréal fait figure de « centre » en regard du Pays d’en Haut, c’est aussi et surtout parce qu’on s’y rend pour le « bon marché », c’est-à-dire pour la traite. « C’est en cette ville, écrit Raudot, que se fait le plus grand commerce des sauvages, ...

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... L’alliance, fondement de la région franco-amérindienne 171 C’est à partir de 1663 qu’est instituée sur une base régulière la foire de Montréal, où les marchands tentent de centraliser la traite. ...

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... La traite, selon Nicolas Perrot, se déroulait « ordinairement dans la commune de Montréal », à proximité immé­diate du fleuve : c’est là que les Indiens, après avoir planté leurs cabanes, « ont coustume d’étaler leurs marchandises », là aussi que les ...

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... Certains se contentent d’hiverner dans un camp : c’est le cas des coureurs de bois, qui y trouvent le réconfort d’une Amérindienne et l’occasion de troquer leurs marchandises de traite ; c’est aussi celui des jésuites qui, contraints de s’adapter à l’ ...

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... Henri Joutel écrit en 1687 : Cet endroit est le rendez vous et le passage de presque toute la traite des pelleteries. ...

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... À quoi nous sert d’avoir des gens dans notre pays qui ni vien­nent que pour la traitte et qui ensuitte s’en retournent comme des oiseaux, sy nous avions une garnison avec un bon officier qui nous entendist nous serions toujours en estat de luy decouvrir ...