Exclus de la terre en France et au Québec, XVIIe-XXe siècles (Les)

Exclus de la terre en France et au Québec, XVIIe-XXe siècles (Les)

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... Dans les familles moins aisées, le père achète une ou des terres pour ses fils, en assure les premiers paiements, et le fils à qui elle est destinée fait le reste. ...

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... La reproduction élargie est soumise aux aléas de la fortune et de l’ambition des familles mais aussi du marché de la terre. Jusqu’en 1950, le marché de la terre est relativement actif et interne, c’est-à-dire accaparé par les familles du pays. ...

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... Comme fermier, il partage les revenus à moitié, ce qui est trop peu pour élever toute sa famille. Il finit par travailler à la construction des usines de Contrecœur, bénéficiant du chômage en hiver. ...

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... Neuf enfants (deux garçons et sept filles) ont survécu jusqu’à l’âge adulte et se sont établis chacun à leur tour entre 1872 et 1894. Les sept filles vont épouser des agriculteurs de bonne famille. ...

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... Bon nombre de familles enracinées comptent des enfants émigrés. En moyenne, pour toute la période, le quart des enfants des familles enracinées émigre. ...

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... Parfois la famille demeure vingt ans, voire trente ans sans nouvelles d’eux. ...

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... Felix, par exemple, ont amplement illustré le décalage existant entre les prescriptions de la loi et la pratique réellement suivie par les familles afin d’assurer au mieux leur reproduction. ...

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... Bref, la complémentarité entre migration et agriculture est, dans ce cas, évidente et semble marquer la vie de nombreuses familles. ...

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... Ces données soulèvent naturellement une série de questions quant à la place et à l’organisation de l’émigration au sein des familles et son rôle dans le système de reproduction familiale. ...

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... Elle avait l’avantage de renforcer les solidarités entre les familles et par les jeux de la réciprocité facilitait — et à la limite éliminait — le paiement de la dot. ...