Guerre des autres (La)

Guerre des autres (La)

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... Je vous charge de le présenter à la famille. Âgé d’une quarantaine d’années, Faber porte un uniforme poussiéreux. Il attend en mâchouillant sa lèvre inférieure. Le cheveu rare, les yeux globuleux, le nez fort, il renifle sans arrêt. ...

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... Pendant l’été et l’automne 1778, les lettres écrites, traduites ou résumées par Johann n’eurent d’autre but que de diriger les troupes vers Sorel, Saint-Jean ou l’île aux Noix où les fortifications ont été reconstruites, des magasins d’approvisionnement ...

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... Ses liens particuliers avec la famille Gauthier, son affection pour les Lapierre, ses antécédents révolutionnaires, tout est en place. Johann va enfin disparaître de sa vie... et de celle de Karine. ...

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... La peinture, naïve, représente la famille Lapierre. Les couleurs pastel caressent leurs visages et leur dessinent une douceur qu’ils ne se connaissaient pas. 291 ...

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... Les quelques lettres échangées par l’entremise de Waldgeist parlaient de sentiments déjà anciens, entretenus peut-être par la seule puissance de l’illusion. Et si Marie préférait le rêve à la réalité?... Il a peur tout à coup. ...

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... Il hurle et sa voix grimpe aux arbres bientôt festonnés de mille lettres. La forêt s’enjolive de la joie sauvage de Johann. Rien ne pourra plus lui résister. Avec Marie, il conquerra le monde. — Je t’aime, Marie! ...

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... Il n’a pas pensé un instant lui demander d’abandonner sa famille. Il sait qu’elle doit rester à Batiscan; ce qu’il ignore, c’est comment il pourra vivre loin d’elle, loin de son corps si chaud. — Julien va venir, dit-il. ...

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... Lapierre a beau se moquer, son teint terreux trahit la misère et l’ennui qu’il a connus pendant tous ces longs mois passés loin de sa famille. ...

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... Les lettres s’accumulent devant Johann depuis des mois. Des soldats qui souffrent, qui agressent, des habitants qui les haïssent. Guérilla de mots, guerre de farine et de blé, de lits et de petits pois, de bottes, de tuques. Ridicule! Il en a assez! ...

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... Les enfants et eux, libérés des soldats allemands, connaissent à nouveau une vie de famille calme et équilibrée. La librairie n’a pas trop souffert de l’absence d’Étienne, quoique certains clients ne soient jamais revenus. ...