Louée (La)

Louée (La)

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... La nourrice adoptée incarne la mère imaginée, adorée, le trésor enfin retrouvé au prix d’une longue quête. ...

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... Marie a vendu les draps de lin brodés offerts par madame Geneviève à la veille de son départ de la capitale. Ensuite, Mathias et elle sont allés à la ville faire des emplettes. ...

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... Du haut de ses neuf ans, il aide Marie plus qu’elle ne le lui demande. ...

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... Dans le cahier de dessin qu’il cache sous sa paillasse, il écrit une phrase, une seule : Mathias et Marie sont ensemble pour la vie. En bas de la page, il trace au crayon rouge deux M entrelacés. Marie est si belle ! ...

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... Comme la loi l’exige, Marie Brault se décide à présenter son protégé à l’instituteur du village avec tous les papiers nécessaires à son inscription à la communale : son carnet de santé bleu et son carnet de pupille de la Nation, le gris beige. ...

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... En marchant tantôt à gauche, tantôt à droite de Marie, les mains du garçon, à tour de rôle, se blottissent dans celles de la jeune femme pour les réchauffer. De petits flocons de neige virevoltent et se déposent sur les boucles de cheveux de Marie. ...

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... Marie cogne trois petits coups sur le carreau pour signaler sa présence. Le maître, qui a déjà entendu grincer la porte de la cour de récréation, essuie ses mains pleines de craie et vient à la rencontre de cette visite matinale. ...

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... Une fois l’inscription faite, Marie salue le maître qui lui tend la main et l’aide à mettre son manteau. Leurs regards se croisent. Marie, troublée, baisse les yeux. ...

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... En bas de la page, Étienne a écrit : Qui est cette Marie Brault ? Par la suite, le nouveau a dû s’adapter assez vite, car son nom n’est pas mentionné dans le journal de l’instituteur avant la fin mars. ...

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... se demande Marie. — Il vient de Lyon, ma belle, répond le facteur. Pour l’occasion, l’employé de la poste est descendu de sa selle, a accoté sa bicyclette sur le mur et s’est apprêté à franchir le seuil de la porte. ...