Marie-Anne

Marie-Anne

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... Marie-Anne connaissait tous les hommes disparus. Elle aimait leurs femmes et leurs enfants. C’étaient des gens honnêtes et convenables qui ne cherchaient qu’à fuir la pauvreté de leurs pays d’origine. ...

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... Marie-Anne se sentit gênée de l’incident, qu’il fût la conséquence des nombreuses nuits sans sommeil, du terrible massacre dont elle avait été témoin ou simplement de la terreur qu’elle ressentait. ...

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... Si Marie-Anne avait été parmi eux, elle aurait eu de grandes difficultés à retrouver Jean-Baptiste – elle aurait même pu ne jamais le revoir. ...

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... La plupart des Européens n’y auraient vu qu’une immense pagaille, mais Marie-Anne avait vécu assez longtemps à proximité des camps de chasseurs pour en connaître l’organisation cachée. De fait, les Sauteux était une nation prospère. ...

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... Le chef Peguis avait averti ses femmes d’être agréables avec Marie-Anne et elles étaient pleines de sollicitude pour elle. Elles durent lui demander où se trouvait son mari, une question qu’elle-même n’arrêtait pas de se poser. ...

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... Jean-Baptiste arriva finalement à Montréal le 10 mars 1816 et se dirigea directement vers la résidence de lord Selkirk. ...

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... Chaque matin, on apportait à Marie-Anne du poisson frais, des canards, du riz et des petits fruits. ...

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... Marie-Anne se retrouva à couper du bois jusqu’à en avoir mal aux bras. Le pemmican qu’elle avait pu acheter et le pain qu’elle faisait suffisaient à peine à nourrir les enfants. ...

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... Pendant l’été, les sept Lagimodière y déménagèrent et Marie-Anne marqua l’événement en plantant un champ de maïs. ...

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... Bien que Marie-Anne ait su lire et écrire, ses enfants étaient tous analphabètes, situation qui l’attrista toute sa vie. ...