... Radisson éprouve une grisante sensation de réussite : Paris est devant lui, il a sauvé du temps, il s’en approche… C’est alors que Johan monte sur la dunette avant l’heure, l’air préoccupé. ...
Sauver les Français
... Paris s’éloigne. Radisson sait que Johan ne changera pas d’idée, la sécurité du navire passe avant tout. Pas besoin de gaspiller sa salive. Il se retire dans sa petite cabane du gaillard arrière pour digérer sa déception. ...
... Johan lui a conseillé de ne pas changer son plan : le mieux est de remonter au nord jusqu’à la Loire et, de là, suivre le fleuve en direction de Paris. Comment va-t-il s’y prendre exactement ? Ça reste à voir. Un vent froid souffle sur le port. ...
... Après la guerre, la traite des fourrures va recommencer. — C’est pas ce qu’on entend dire ici. Il paraît que beaucoup d’habitants pensent à revenir. Même ceux qui sont dans la colonie depuis longtemps. ...
... Je suis né à Paris. — Pourquoi t’es arrivé sur un bateau hollandais ? À ce que je sache, les Hollandais ont rien à voir avec le Canada… — Les bateaux français étaient tous partis quand j’ai appris que je devais me rendre à Paris d’urgence. ...
... Au moment opportun, il ramène son voyage à Paris sur le sujet. Laîné fait un effort pour attirer l’attention des autres. — Écoutez ! lance-t-il. Notre ami du Canada veut savoir comment se rendre à Paris ! — Pourquoi Paris ? ...
... C’est-y le meilleur chemin pour aller à Paris ? — S’il veut tenter le coup, répond un homme, c’est par là qu’il faut passer. Si tu te sens brave, le jeune, c’est ce que t’as à faire. ...
... Allez, Nicolas, un bon geste… — Ma mère vit encore à Paris, ajoute Radisson en bombant le torse pour paraître brave et fort, mais pas trop pour ne pas effrayer celui qu’on dit p eureux. Je suis né là-bas. Je suis Français comme toi ! ...
... Paris est encore loin. * * * À leur arrivée à Nantes, le beau-frère de Nicolas les héberge pour la nuit. L’aubergiste fait la grimace en apprenant que Radisson se dirige vers Paris, sans donner d’explication. 57 ...
... Je veux vous aider, monsieur, si vous allez vers Paris… Le batelier se donne la peine de jauger ce jeune effronté en silence. Malgré la fraîcheur matinale, il est tout en sueur. Il crache par terre avant de lui demander d’un ton méfiant : 58 ...