... CHAPITRE 3 Par ici Paris ! J oachin Touchet connaît le fleuve comme le fond de sa poche. Il transporte des marchandises entre Nantes et Orléans depuis toujours sur sa vieille gabarre qu’il a baptisée La Louve. ...
Sauver les Français
... Je suis pressé d’arriver à Paris. — Pardi ! rétorque le charretier. Ton batelier aussi va s’arrêter ! Ma patronne va lui offrir un marché qu’il pourra pas refuser ! ...
... Si tu veux qu’on envoie du blé à Paris, c’est le temps de passer à table. Apporte-nous de la soupe et viens t’asseoir. Radisson est sonné. La situation a donc empiré depuis sa capture. La traite des fourrures est sûrement paralysée. ...
... Comment l’agitation qui avait déjà commencé quand il a quitté Paris, il y a quatre ans, a pu si mal tourner ? — Quels combats ? demande-t-il d’un air ahuri. ...
... Radisson écoute avec consternation. — Paris, c’est dangereux. Y’a des voleurs partout, commente Touchet. Vaut mieux pas y mettre les pieds. Roussin est déçu d’entendre une affirmation aussi nette de la part du batelier. ...
... — Qui parle de se faire tuer ? réplique Roussin en se frottant les mains d’un air satisfait. Les marchands avisés se rendent pas jusqu’à Paris. C’est à Charenton que ça se passe. C’est là que les boulangers achètent du blé à n’importe quel prix. ...
... Mais il devient plus tentant de servir les jésuites, puisque la traite est à zéro et qu’il préfère ne plus combattre, ne plus tuer personne. * * * 76 ...
... Une fois la gabarre immobilisée près du camp des boulangers, Radisson saute à terre pour rejoindre un convoi qui prend la direction de Paris. ...
... Cet homme infatigable est venu lui demander d’appuyer ses efforts en vue de convaincre la Compagnie de Jésus de faire davantage pour les pauvres de Paris. Vincent a mis en place un réseau d’aide aux démunis, mais cela ne suffit pas. ...
... Par précaution, il a prévenu tous les établissements jésuites de Paris de l’arrivée prochaine de ce Radisson, qu’il ne veut pas manquer. ...