... — Ils sont partis, répond la femme. Vous voyez bien. Elle raconte sur un ton compatissant que plusieurs habitants du faubourg se sont sauvés dans Paris avant les combats, en emportant tout ce qu’ils pouvaient. ...
Sauver les Français
... Radisson en déduit qu’il devrait peut-être chercher dans Paris. Peut-être auprès des rares clients que son père fréquentait à l’intérieur des murs, et qu’il aurait du mal à retrouver. Il n’y est allé que deux ou trois fois. ...
... Il avait oublié à quel point Paris est dense et grand, comme s’il entrait dans une immense forêt de pierres peuplée de milliers de gens. ...
... Il débouche sur une grande place et s’arrête devant l’hôtel de ville de Paris, fasciné par la façade de pierre du prestigieux édifice entièrement sculptée, comme si elle était en bois. ...
... Radisson emprunte le pont Neuf et traverse la Seine, dépasse la basilique Notre-Dame-de-Paris, traverse un autre pont. ...
... Enfin, Paris lui réserve une bonne surprise. Le Jeune n’est pas pressé non plus d’entamer la conversation. Il observe le nouveau venu pour comprendre à qui il a affaire, au-delà de ce que Poncet lui en a dit. Sa première impression est favorable. ...
... De plus, à bien l’observer, il semble lui cacher quelque chose… Radisson, lui, est pressé d’en finir avec Paris. Il a hâte d’oublier sa famille décimée. ...
... Mais la traite est au point mort de toute façon. Et puis, à mon souvenir, les jésuites comptaient sur les commerçants de fourrures pour les aider, non ? ...
... Pas âme qui vive avant le poste de traite de Tadoussac où des Indiens viennent échanger quelques fourrures avec eux. Après une journée d’arrêt, la Marie-Anne reprend sa route. ...
... . — J’ai deux messages pour vous, un du père Le Mercier, de Québec, et l’autre du père Le Jeune, de Paris. — De Paris ? s’étonne le jésuite. ...