Un léger désir de rouge

Un léger désir de rouge

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... Ça, c’est Paris. Le malade, c’est lui. Pas Coaticook ! Delhi a fait demi-tour. On n’accuse pas son frère. C’est toi qui es malade si tu penses ça ! Il m’a laissée avec les oiseaux morts. J’ai vomi contre un arbre. 106 ...

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... Deux outardes mortes pendues par les pattes au heurtoir, les plumes collées sur le bois, le sang qui avait dégouliné et un nom, Paris. Oslo est entrée sans s’attarder à la nature morte, comme l’avait nommée Théo. ...

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... Oslo la lune, Oslo la lune, lui criaient Delhi et Paris. Oslo la lune, Oslo mystère, vibrante la nuit, sinon absente. Elle est sortie de la maison. Théo va m’emmener chez Paris. Elle s’est placée dos à moi, face au fleuve. ...

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... Paris, Oslo, Théo m’ont rescapée sans le savoir. Avant l’été je suis partie de la normande, j’ai fait à rebours la route d’il y a plusieurs mois. ...

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... Il m’enverra Paris, Delhi. Il viendra avec Oslo. Il ne vivra jamais avec moi sans eux tous. Il aimerait l’appartement, nous serions tellement à l’étroit. ...

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... Elle a parlé la première. Retour à la case départ, Moumbala. Elle doit refaire des traitements de chimio. Je commence mardi. J’ai mis mon bras sur ses épaules. Elle a mis le sien autour de ma taille. ...

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... Sans la danse, elle n’aurait plus de langage pour son feu, plus de répit dans sa guerre contre Paris. Et Blanche ? Ma Blanche. J’ai gardé les yeux bien fixés sur la ligne d ’horizon. J’ai sifflé, garder espoir, garder ­ espoir, tra la la. ...

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... Ils la légueront à Paris. Ils la donneront à Delhi pour ses protégés. Ils y mettront le feu si ça leur chante. J’ai demandé, et Coaticook ? ...

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... En apprenant que Paris avait remplacé des bardeaux usés sur le toit de la normande, Louvaine a hoché la tête. Paris à la normande ? 144 ...

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... Elle m’a répondu qu’aux Rois déjà, les médecins avaient arrêté les traitements, qu’elle ne se marierait pas. Jean-Baptiste veuf, non. J’ai mis du temps à comprendre, je ne voulais pas comprendre. ...