Nos livres font parler d'eux
Histoire du Mile End
Yves Desjardins, journaliste à la retraite et membre de Mémoire du Mile End, publie Histoire du Mile End (Septentrion), un livre fascinant qui raconte les mille vies de ce quartier métissé dont on a souvent prédit la mort. On y trouve un fabuleux hommage à son père, aujourd’hui décédé, qui avait des racines dans le Mile End depuis 1909. C’est aussi un hommage aux générations d’immigrants qui ont fait du quartier un espace créatif et dynamique, emblématique de la diversité montréalaise. Un quartier où, dès la fin du XIXe siècle, la cohabitation de plusieurs cultures, langues, religions et classes sociales était la norme. Une telle diversité dans un espace aussi restreint est unique à Montréal.
La Presse, Rima ElkouriQueues
Septentrion a publié dans sa collection Hamac un petit livre de 112 pages intitulé simplement Queues. Dans ce dernier, Nicholas Giguère, qui vient de déposer sa thèse en études françaises sur les périodiques gais à l’Université de Sherbrooke, nous livre ce que l’on pourrait qualifier de monologue poétique intimiste trash sur la pulsion ou plus justement sur la fellation. Le narrateur, dans ce livre, nous confie ce qu’est la laideur de se dégoûter, de se dégoûter de se sentir inférieur, de se sentir inférieur à soi-même. L’auteur donne ainsi la parole à une partie de soi-même qu’on ne laisse habituellement jamais s’exprimer, une partie de soi-même que l’humain a généralement plutôt tendance à réprimer, voire à nier, tellement elle lui pue au nez. Grâce à cette démarche, le récit devient d’une honteuse lucidité. Il est obscène sans toutefois être érotisant. Il est dépouillé de tout sens de la moralité pour ne conserver que ce qu’il y a de plus humain.
Jocelyn Gadbois, Alliance Arc-en-cielJanvier tous les jours
Toute une gamme d'émotions.
, Magazine PortraitPrague
Dans un style parfois cru, l’auteure se met à nu avec un récit autofictionnel troublant.
Simon Perahia, BookwittyUne fille louche
Le roman, touchant et drôle, nous propose de suivre pendant plus d’une décennie les aventures d’une jeune fille fragile qui tente de combattre sa marginalité pour se faire une place dans une société qu’elle trouve trop conformiste. Elle nous raconte ses séances avec son psychiatre, sa passion dévorante pour le sommeil ou ses liens complexes avec sa famille, dans un récit humoristique, parsemé de J’aime/J’aime pas.
Simon Perahia, BookwittyCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 3
Pour notre plus grand plaisir, voilà qu'ils récidivent. Le auteurs de Curieuses histoires de plantes du Canada nous offrent cette année le troisième tome de leur remarquable essai d'histoire culturelle. La botanique sert encore ici de porte d'entrée pour nous entrainer dans un passionnant voyage historique au coeur de l'ensemble des sciences naturelles et de leur émergence dans la société, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à la Confédération. On doit ce véritable trésor documentaire, somptueusement illustré, à trois scientifiques dont les compétences et l'érudition sont largement reconnues dans les domaines de la botanique et de l'histoire.
Comme dans les volumes précédents, de multiples encarts ou apartés de taille variable viennent ajouter précision d'usages, anecdotes savoureuses, destin particulier ou variation terminologique, si bien que le lecteur le plus curieux ne peut que s'en dire satisfait, ou même repu.
Paul-Louis Martin, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleÉmergence de la modernité urbaine au Québec (L')
Un travail de moine, mais qui fut un plaisir pour M. Gaudette qui en a fait son loisir durant plusieurs années. [...] un livre décrivant les conditions de vie matérielles des citadins québécois d'autrefois [...] un regard inédit sur notre passé.
Louise Bédard, Le Canada françaisÉmergence de la modernité urbaine au Québec (L')
La curiosité ethnographique de l'auteur, fasciné par ce que lui montrent des journalistes qui racontent et qui commentent le développement de la ville en direct, donne des compositions de vues impressionnantes sur les espaces publics d'autrefois.
Dominique Morin, Recherches sociographiquesÉmergence de la modernité urbaine au Québec (L')
Un tel travail de recherche est indispensable et comble une énorme lacune dans l'histoire de la deuxième plus populeuse ville de la Montérégie.
François Lafrenière, Histoire QuébecQueues
C'est par cette phrase coup de poing que s'ouvre le récit poétique de Nicholas Giguère. Une expérience et une lecture, à la fois désarçonnante et fascinante, auquelle nous convie ce dernier par l'intermédiaire d'un narrateur qui jette un regard lucide sur les conventions, les préjugés et les clichés qui l'entourent. L'écriture est imprégnée d'une agressivité à fleur de peau qui, curieusement, indispose moins qu'elle ne fascine puisqu'elle permet d'exposer brutalement et sans fanfreluche une réalité crue et sans appel. Il faut souligner non seulement la qualité et la maîtrise dont Nicholas Giguère fait montre dans son écriture, mais également, et c'est relativement inhabituel, dans la cartographie des mots et des phrases ainsi étalées sur chaque page. Le choix de leur emplacement ou regroupement leur confère souvent une tout autre portée: un mot seul et isolé sur une page distille, en effet, un poids et une signification bien différente et autrement plus percutante. Cette technique permet une lecture double et déchirée entre ce qui se dit formellement et la topographie de ce même discours, permettant ainsi une compréhension plus fine du personnage et de ce qui l'habite. Une oeuvre à la fois bouleversante et percutante!
Benoit Migneault, Revue FuguesVertige des insectes (Le)
Il s'agit sans doute de ce que Maude Veilleux a fait de plus "traditionnel". Il ne faut toutefois pas entendre quelque sens péjoratif que ce soit à cet adjectif; par là je pointe plutôt la "propreté" du roman, plus soigné que la poésie de Veilleux, et sa construction linéaire rassurante.
Le roman, infusé des thèmes à venir et de ceux déjà présents dans l'oeuvre, se permet la tragédie comme on le voit rarement.
Pierre-Luc Landry, Nuit blanchePrague
Prague, paru chez Hamac en 2016, confirme le talent de Maude Veilleux et l'écart qu'elle creuse entre une certaine littérature bien-pensante et sa production violente, intransigeante et hautement littéraire.
Pierre-Luc Landry, Nuit blancheJe pars en Inde
D'un style intimiste, tout en couleurs et en introspections, ce livre s'avère être un témoignage sincère et lucide sur ces étapes cruciales d'une vie, ces moments privilégiés ou blessures et renaissances se côtoient, irrésistiblement.
Marie Robert, La recrue du moisVoyage au coeur des collections des Premiers Peuples
C'est dans le but de faire découvrir cette immense collection nationale, et certains de ses trésors encore inconnus ou très peu accessibles, que le musée publie Voyage au coeur des collections des Premiers Peuples. Élaboré sous la direction de la conservatrice Marie-Paule Robitaille, l'ouvrage regroupe dix-sept textes et plus de trois cent photographies sur cinq parties distinctes. Chacune porte un regard particulier sur la collection, et offre une porte d'entrée pour découvrir divers aspects des cultures autochtones.
Le lecteur découvre page après page des objets superbes ainsi que les histoires qui leur sont rattachées. Chaque photographie est en effet accompagnée d'un paragraphe d'explications souvent très éclairant qui vient agrémenter la lecture des textes.
Pricile De Lacroix, Anthropologie et Sociétés - ÉruditInsoumis de l'Empire (Les)
Enfin, cette étude possède le double avantage de revisiter, sous un angle nouveau, la figure relativement familière de Papineau tout en faisant découvrir Theobald Wolfe Tone ainsi que le contexte politique irlandais de son époque.
René Laliberté, Cap-aux-DiamantsLouise Beaudet
L'auteure relate aussi ses déboires financiers et amoureux dans une biographie d'autant plus remarquable que "Little Miss Beaudet" n'a laissé aucun fonds d'archives personnelles.
, L'Actualité