Document : 1776-12-20
Références / localisation du document
AN, Colonies, B 158 // RAPC 1905 vol. 1 p. 417
Date(s)
1776-12-20
Auteur ou organisme producteur
Président du conseil de marine Antoine de Sartine
Destinataire
CG // Taboureau // [Necker] [voir notes]
Résumé et contenu
L'établissement du Poitou a échoué. 1400 Acadiens à Nantes. La marine ne peut rien pour eux. C'est au C.G. de procurer les secours qui furent promis à la paix.
20 décembre 1776 à M. le C.G. Verra par le mémoire qu'il lui transmet que l'établissement des Acadiens sur les terres de M. le Marquis de Perusse n'a pas réussi et que ces Acadiens au nombre de 1 400 se sont réfugiés à Nantes. Ne peut rien distraire en leur faveur sur les fonds affectés à son département. Ne peut que le prier de se faire rendre compte de leur situation et de procurer à ceux qui en sont susceptibles les secours qui leur furent promis à la paix. Folio 523, 1 page. (vol. 158)
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A Versailles, le 20 décembre 1776
Les habitants de l'Acadie ayant préféré, Monsieur, d'abandonner leurs biens plutôt que de vivre sous une domination étrangère, il leur a été accordé à la paix une subsistance de six sols par jour et 3 s aux enfants. Ils en ont joui pendant longtemps, mais ces secours étant une dépense onéreuse à l'Etat sans aucun objet d'utilité, il a été convenu en 1773 qu'on établirait les Acadiens [écrit Accadiens] sur les terres de M. le Marquis de Pérusse et que la finance en suprimant, comme elle l'a fait, les fonds qu'elle faisait aux Colonies pour leur subistance, se chargerait des arrangements à faire à leur égard avec M. Le Marquis de Pérusse.
Vous verrez, M., par le mémoire que j'ai l'honneur de vous envoyer que ces établissements n'ont pas réussi, et que ces Acadiens au nombre de 1400 se sont réfugiés à Nantes. Je ne puis faire aucune distraction sur les fonds affectés à mon département pour procurer à ces Acadiens la subistance qu'ils réclament. Je ne puis que vous prier de vous faire rendre compte de leur situation et de procurer à ceux qui en sont susceptibles les secours qui leur ont été promis à la Paix.
J'ai l'honneur, etc....
Notes
peut-être d'autres mémoires a peu près au même moment qui expliqueraient la réaction de Necker ? [PS : le mémoire n'est pas joint à la lettre que j'ai consultée]
entre octobre 1776 et juillet 1777, Taboureau des Réaux est contrôleur général pendant que Necker est directeur général du trésor royal [c'est sans doute lui qui tire les ficelles]
Mots-clés
// recensement : Nantes : 1400
// Nantes
// secours
Numéro de document
001411