Document : 1777-11-10
Références / localisation du document
MAE, Mémoire et documents, Angleterre, 47, f° 18-28, pièce 7
Date(s)
1777-11-10
Auteur ou organisme producteur
Necker
Résumé et contenu
Séance à Fontainebleau organisée par Necker consacrée aux Acadiens [et au projet de les mettre en Corse] à laquelle M. L'intendant de Bretagne et le S. de Trelliard (?) directeur des colonies de Corse furent appelés.
Fontainebleau le 10 novembre 1777
extrait de la fiche @ 912
M. Necker avait d'abord paru éloigné de ce plan d'établissement en Corse. Effrayé par la dépense qu'il prévoyait et d'ailleurs n'étant pas encore assez instruit des engagements pris avec les Acadiens, il ne voyait que ce qu'ils ont couté et ce qu'ils allaient couter encore. Il désira connaître à fond tout ce qui concerne cette nation, depuis son établissement en Acadie et il demanda :
1° l'histoire de ce qui touche les Acadiens depuis la paix d'Utrecht
2° Un dénombrement exact de ce qui reste d'Acadiens en France
3° Une notice de ce qui concerne leur solde au compte du Roi
4° Un état de ce qui leur était dû de cette solde au 1er octobre 1777
5° Ce qu'il serait possible de recueillir de relatif à la colonie acadienne du Poitou
6° Un apperçu de la dépense qu'occasionnerait l'établissement en Corse des Acadiens qui restent à pourvoir.
Ces six objets lui furent présentés par M. Coster (?) avec tout le détail et toute la précision qu'il fut possible de leur donner. Ils furent pris dans les papiers qui concernent les Acadiens déposés au Contrôle général, et sur quelques autres pièces authentiques. Ce travail fut rapporté à Fontainebleau le 10 novembre 1777 dans une séance à laquelle M. L'intendant de Bretagne et le S. de Trelliard (?) directeur des colonies de Corse furent appelés.
Ce rapport rassemble les raisons de justice, de politique, et d'économie qui militent en faveur des Acadiens, montrait l'utilité de leur établissement en Corse. Il frappa M. le directeur général et le décida pour cet établissement ; il alla même plus loin, touché de la fidélité de cette nation et des malheurs qu'elle leur a attiré, il désira d'améliorer son sort pour l'avenir. Il augmenta de 10 arpents la concession promise à chaque famille et par un calcul très juste, il ménagea sur cette augmentation une redevance qui devait rendre au Roi l'intérêt à 4 % de l'avance que devait faire le gouvernement pour la subsistance des Acadiens pendant les trois premières années de leur établissement. La redevance imposée sur les terres de la première concession payait aussi à peu près à 6 % l'intérêt des dépenses de transport et de bâtiments pour la colonie ainsi que pr ce plan la dépense qu'elle devait occasionner était une espèce de déplacement de fonds et le Roi profitait encore des droits sur la consommation des familles établies.
Telle fut la décision du 10 septembre [novembre] 1777, mais pour connaître à fonds les motifs qui l'ont amenée, il faut absolument voir le rapport qui fut présenté ce même jour et qui doit être entre les mains de M. Menard. Les motifs de la décision y sont développés avec beaucop de force et avec la plus grande clarté.
[lire la suite fiche @ 912]
en fait, Necker change d'avis par la suite d'une députation d'un groupe dissident d'Acadiens (qui ne veulent pas aller en Corse et qui acceptent ses conditions - très mauvaises pour eux) de moindres frais et de dispersion.
Notes
Le mémoire demandé est peut-être celui à la date @ 1777-00-00 ?
Mots-clés
// chrono
// Corse
Numéro de document
001459