Document : 1784-00-00c

Références / localisation du document

AN Col. C 11 A vol. 125, fol. 545 (correspondance générale, Canada) // ANC, inventaire Archivianet et document en direct

Date(s)

1784-00-00c

Auteur ou organisme producteur

rapporteur du ministre (?)

Destinataire

ministre (?)

Résumé et contenu

Les Acadiens qui demandent à aller à Boston veulent en fait aller en Acadie.

Mémoire relatif aux acadiens réfugiés en France (secours reçus, demandes, etc...)

"A l'égard du passage que Landry et autres demandent, il paraît qu'il signifie de leur part un dessein formé de retourner en Acadie par Boston, et d'essayer s'ils vivront plus aisément sous le gouvernement anglais qu'en France.
Cette demande ne peut être écoutée puisque c'est une émigration que les auteurs du mémoire proposent."

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Mémoire et lettres en faveur des Canadiens qui émigrèrent en France lors de la cession de ce pays à l'Angleterre.

Lors de la cession du Canada et de l'Acadie à l'Angleterre, plusieurs des sujets du Roi habitant de ces contrées ont passés en France. Le gouvernement, pour récompenser cette marque de leur attachement leur a accordé une solde de 6 sous par jour, par tête, c'est le département de la finance qui a fait ces fonds. Les Acadiens n'ont cessé d'être payée qu'en 1774 [nota : dans quelques généralités la paye a été continuée plus longtemps]. M. l'abbé Terray jugea que tous les individus qui pourraient gagner leur subsistance ne devaient plus être à charge à l'Etat, et il fit avec M. le marquis de Pérusse qui a de grandes terres incultes dans le Poitou un arrangement pour placer tous les Acadiens en état de travailler dans ces terres.
Un grand nombre de ces Acadiens n'a pas voulu passer en Poitou ou a quitté cette province après y avoir été conduit et ils sollicitent depuis 10 ans inutilement le payement de cette solde qui leur avait été accordée à leur arrivée. Pendant l'administration de M. Necker les représentations ont été si vives et si fréquentes de la part des Acadiens qu'il a été résolu de venir au secours de ceux qui sont hors d'état de travailler.
Il en a été dressé des états et on leur donne trois sols par jour, les intendants sont autorisés à délivrer des ordonnances pour cette espèce de solde d'invalides, sur les impositions de leur généralité, au moins c'est ainsi que la chose a lieu dans la généralité de Rouen.
Il résulte que les Acadiens valides sollicitent en vain le payement d'une solde qui n'a plus lieu.

2° que ceux qui étant portés sur les états des Acadiens invalides ne reçoivent pas leur payement, doivent se pourvoir au département de la finance et non à celui de la marine. A l'égard du passage que Landry et autres demandent, il parait qu'il signifie de leur part un dessein formé de retourner en Acadie par Boston, et d'essayer s'ils vivront plus aisément sous le gouvernement anglais qu'en France. Cette demande ne peut être écoutée puisque c'est une émigration que les auteurs du mémoire proposent.

Si Monseigneur adopte ces observations il est supplié de signer la lettre ci jointe à M. Mistral.

Notes

les auteurs et destinataires ne sont pas clairement indiqués dans la note de l'inventaire ni sur le document qui se trouve imprimé, version papier.
Toute la série C 11 A se trouve en ligne "documents en direct". Le document (3 photographies numériques) peut-être consulté en ligne sur archivianet ou ArchivesCanadaFrance.org

Mots-clés

// Boston = acadien
// repartir : Boston : Acadie
// secours
// Cherbourg

Numéro de document

001509