Document : 1763-07-03b
Références / localisation du document
Archives diocésaines de Coutances // AD Manche, Saint-Lô, 6 Mi 252 à 257 // Michèle Godret, "Mariages acadiens à Cherbourg", Racine et Rameaux Français d'Acadie, 26, (2e semestre 2002) : pp. 9 à 17.
Date(s)
1763-07-03b
Auteur ou organisme producteur
Acadiens de Cherbourg // Ambroise Bourk et Modeste Moulaison
Destinataire
Acadiens de Cherbourg
Résumé et contenu
Dispense de consanguinité : 8. 1763, 3 juillet : Ambroise Bourk et Modeste Moulaison
Raisons avancées :
" Les motifs qui engagent le suppliant à rechercher la suppliante, qui n'est âgée à la vérité que de 21 ans sont
- premièrement la convenance d'humeur et de caractère qu'il a remarquée en elle et son bon ménage depuis sa recherche qui n'a été que très honnête, n'y ayant d'ailleurs parmi les autres acadiennes que trois qui ne lui sont point parentes, et du nombre de ces 3 deux sont sur le point de se marier
- secondement le suppliant est un parti avantageux pour la suppliante, vu que chez son père qui est déjà fort avancé en âge il y a un grand nombre d'enfants, que le suppliant s'oblige de soulager actuellement et dans la suite lors même qu'ils seront obligés de passer dans les îles où il plaise au Roi de les envoyer.
- Les suppliants, enfin, qui sont extrêmement pauvres, seront tenus d'adresser leurs v?ux et leurs prières au Seigneur pour la précieuse conservation de votre grandeur.
- Le suppliant : " lorsqu'ils seront transportés dans les îles où il plaira à sa Majesté de les envoyer, pour lequel transport ils attendent incessamment les ordres ".
- La suppliante : Le suppliant lui a promis " qu'il aurait un soin particulier et d'elle, qui n'est âgée que de 21 ans qui n'a point encore été recherchée par aucune autres pour le mariage et de son père déjà fort avancé en âge et chargé d'un grand nombre de petits enfants, non seulement le peu de temps qu'ils ont encore à demeurer en France, mais encore dans les îles où il plaira au Roi de les envoyer, pour lequel transport ils ne font qu'attendre l'ordre de jour en jour, vu qu'il y en a déjà plusieurs d'entre eux qui l'ont reçu. " (p. 3)
- Très peu d'Acadiens qui ne soient pas parents de la suppliante.
- Ne connaissaient pas le degré de parenté avant de se fréquenter
- Les témoins répètent que " si le mariage ne se fait pas, les suppliants (et souvent même les témoins) en éprouveront un grave préjudice. "
Résumé de Madame Godret (cf. # 1470) :
Le 3 Juillet 1763, " Supplient très humblement Ambroize BOURK et Modeste MOULAISON ", parents du quatre au quatrième degré de consanguinité, et qui se sont promis mutuellement de s'épouser il y a un mois. A Cherbourg, il n'y a que trois Acadiennes qui ne soient pas parentes du suppliant et deux sont sur le point de se marier. Il est un parti fort avantageux pour la suppliante qui n'a que vingt et un ans mais dont le père est très âgé et chargé d'un grand nombre d'enfants " que le suppliant s'oblige de soulager actuellement et dans la suite, lors qu'ils seront obligés de passer dans les Isles où il plaira au Roy de les envoyer ". L'enquête a lieu le 6 Juillet.
A comparu Ambroize BOURK, 31 ans, vivant de la paye du Roy, domicilié à Cherbourg depuis environ quatre ans. Il marque.
A comparu Modeste MOULAISON, occupée journellement chez son père à ce qui regarde le ménage, débarquée à Cherbourg il y a environ trois ans et demi. Tous attendent de jour en jour l'ordre de transport, "vu qu'il y en a déjà plusieurs d'entre eux qui l'on reçu. Qu'ainsi si la dispense ne leur était pas accordée, elle suppliante, son père et ses frères et s?urs pourraient en souffrir un grand préjudice ". Elle marque.
MéLANSON, père commun, originaire d'angleterre et dont on ignore le nom de baptême, d'où :
La Verdure MéLANSON, d 'où : Charles MéLANSON, d'où :
Pierre MéLANSON, d'où : Ambroize MéLANSON, d'où :
Cécile MéLANSON Cécile MéLANSON, d'où :
x Charles BOURK, d'où : x Jacques MOULAISON, d'où :
Ambroize BOURK, suppliant. Modeste MOULAISON, suppliante.
Premier témoin parent : Jean GRANGER, calfateur, 48 ans, à Cherbourg depuis trois ans et demi, cousin du suppliant au troisième degré. Il marque.
Second témoin parent : Jacques MOULAISON, pêcheur, 60 ans, à Cherbourg depuis trois ans et demi, père de la suppliante. Il dit que "il ne connaissait pas dans le commencement de l'honnête recherche que le suppliant a fait de sa fille la parenté qui se trouve entr'eux ". Il marque.
Premier témoin non parent : Jean RENAUD, matelot, 22 ans originaire de l'Isle St Jean. Il signe.
Second témoin non parent : Pierre POTIER, matelot, 22 ans, à Cherbourg depuis quatre ans et demi. Il marque.
Tous font le même témoignage.
Notes
Note : selon les recherches de Patrice Berton et James P. Henry le mariage a eu lieu le : 12-07-1763
Mots-clés
// dispenses de consanguinité
// repartir : îles
// Cherbourg
Numéro de document
001532