Document : 1779-04-00

Références / localisation du document

RAPQ 1935 tome 16 p. 273

Date(s)

1779-04-00

Auteur ou organisme producteur

Abbé de L'Isle-Dieu [Isle Dieu]

Destinataire

Abbé de L'Isle-Dieu [Isle Dieu]

Résumé et contenu

Mort de l'abbé de l'Isle Dieu et notes sur sa mort

(la date précise n'est pas mentionnée).

notes du père A. David (archives de la congrégation du Saint-Esprit) :

DSCN4678.JPG Notes biographiques sur l'abbé de l'Isle-Dieu : plusieurs indications permettent de fixer sa date de naissance vers 1688 ; devient vicaire général de l'évêque de Québec, officiellement, en 1734 (ou 1730). Abbé de l'abbaye de L'Isle-Dieu depuis 1722, il jouit du revenu de l'abbaye de l'Isle-Dieu (Insula Dei), commune de Perruel, Eure, à 25 km à l'Est de Rouen. Mgr Dosquet évêque de Québec, rentré en France vers 1735, démissionna de son poste en 1739 [cf. DBC] et l'abbé de l'Isle-Dieu fut chargé, en tant que Grand Vicaire, de gouverner le diocèse jusqu'à la nomination de Mgr de Pontbriand.
DSCN4679.JPG "il fut alors convenu que les différentes colonies éloignées (telles que la Louisiane, l'île Royale, l'Acadie, l'Isle St Jean et la Rivière Saint-Jean s'adresseraient directement à l'abbé de l'Isle-Dieu pour les représentations qui seraient à faire à la Cour et même pour le gouvernement du spirituel pour lequel l'Evêque de Québec crut devoir laisser à l'abbé de l'Isle-Dieu les pouvoirs les plus étendus (Extrait d'un mémoire, 1756)". Bonne connaissance spirituelles et géographiques et historiques (il rédige plusieurs mémoires historiques) ; il fut l'agent des évêques de 1730 à 1777, il écrivait en leur nom à la propagande, au ministère de la marine, etc...
DSCN4680.JPG exerçait ses fonctions gratuitement (soi-disant) et prenait en plus à sa charge les frais d'expédition des plis. L'abbé connaît bien la Louisiane et quand la Louisiane fut cédée à l'Espagne en 1763, on eut recours à ses services pour que les colons français acceptent de bon coeur le nouveau régime.
DSCN4681.JPG séminaire des missions étrangères = différent de séminaire du Saint-Esprit (spiritains). L'abbé de l'Isle Dieu veut envoyer surtout des spiritains au Canada (= bonne formation, etc...) ; à partir d'ici, la note tente de démontrer que c'est l'abbé de l'Isle Dieu qui, en confiant le soin au séminaire du Saint-Esprit de former les prêtres qui iront au Canada, a "lancé" le séminaire puisque après 1763 ceux ci prennent une plus grande importance.
DSCN4682.JPG Le gouvernement britannique s'opposait absolument à ce que l'évêque de Québec fit venir d'autres prêtres de France pour combler les vides au cadre de son clergé, et ce fut un des gros problèmes de Mgr Briand durant tout son épiscopat (1766-1784). Le nombre de ses prêtres était tombé de 181 à 138 après la conquête. Dans une lettre au Cardinal Castelli, M. de l'Isle-Dieu expose cette disette de prêtres au Canada (8 décembre 1772) : "ce qui reste encore de bons et excellents missionnaires y sont excédés et s'épuisent de travail sans que nous puissions y faire passer des missionnaires français d'origine d'après les dispositions et les défenses même les plus formelles de sa majesté britannique et à nous assez connues pur ne pouvoir les révoquer en doute" [pas de référence]. [Haldimand, suisse d'origine, successivement gouverneur de Trois-Rivières, de Montréal, puis du Canada en 1777, ne laisse entrer que des prêtres savoyards. (...)] Jean Brault et Mathurin Bourg furent les seuls à persévérer. Après avoir terminé leurs premières études au collège de St Méen (1763-1769), ils furent autorisés à se rendre à Paris pour y étudier la philosophie au Séminaire du Saint-Esprit (22 septembre 1767). Ils y passèrent trois ans et demi et furent admis aux ordres (mineurs ?, ill.) le 9 juin 1770. L'abbé de l'ID dans sa prudence jugea qu'il serait plus facile de les faire passer à Québec avant qu'ils aient été promus aux ordres sacrés.
DSCN4683.JPG il y réussit en 1772, faisant valoir à Londres qu'ils étaient d'origine acadienne et qu'ils allaient au Canada rejoindre leur famille. En réalité, leurs parents se trouvaient encore en France et ne repassèrent l'Océan que deux ans plus tard (1774). ; les deux Acadiens reçurent le sacerdoce dès leur arrivée au Canada, à la fin de 1772. M. Brault se consacra aux Acadiens de la dispersion qu'il réussit à grouper dans sa paroisse de Saint-Jacques d'Achéga, tandis que son cousin M. Bourg évangélisait toute la péninsule acadienne et fondait S. Joseph de Carleton où se trouve aujourd'hui sa statue. (...) Parvenu à l'âge de 78 ans, l'abbé de l'ID avait offert sa démission à cause du mauvais état de sa vue (8 septembre 1766). Pour toute réponse, l'évêque lui confirma ses pouvoirs qu'il exerça encore durant une dizaine d'années. Il obtint enfin la permission de se retirer en 1776 et le roi lui accorda une pension de 4,500 livres en considération des services qu'il avait rendus à la religion et à l'Etat (RAPC 1905 p 413). On lui donna pour successeur M. de Villars, ancien supérieur du Séminaire de Québec (1750-1756) qui reçut de Mgr Briand les lettres de grand vicaire et s'occupa à son tour de la correspondance avec Québec. (...) il décéda au mois d'avril 1779 ; il ne vint jamais au Canada
DSCN4684.JPG abbé de l'ID vicaire général depuis 1730 et non 1734 selon de nouvelles informations ici.

DSCN4703.JPG notes sur l'abbaye de l'Isle-Dieu (Insula Dei)
DSCN4706.JPG Extrait du dictionnaire biographique de Le Jeune (notice sur l'abbé de l'Isle Dieu)
DSCN4712.JPG fin des notes sur l'abbé de l'Isle Dieu ; d'une manière générale ces notes répètent les notes précédentes.

Mots-clés

// chrono

Numéro de document

001558