Document : 1772-09-15

Références / localisation du document

BM Bordeaux, MS 1480, f°144-146// f° 82-83

Date(s)

1772-09-15

Auteur ou organisme producteur

Saint-Victour

Destinataire

Lemoyne

Résumé et contenu

SV à L. attend d'avoir une réponse sur les deux ans de solde avant de faire visiter des Acadiens.

Lui recopie un extrait d'une lettre de de Boynes qu'il a reçue. De Boynes lui recommande de faire venir des Acadiens (en écrivant à Guillot) et de traiter directement avec eux. SV se plaint que le ministre ne dit rien sur les 2 ans de soldes qu'il réclame et par conséquent ça ne sert pour l'instant à rien de faire venir des Acadiens tant que cette question n'est pas réglée. [Autre preuve probable du peu d'intérêt et du manque de professionnalisme du ministre].

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Copie d'une lettre de M. de S. V. à M. Le Moyne du 15 septembre 1772

Vous m'aviez annoncé, M., par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 21 juillet que M. de Boynes devait m'écrire sur l'affaire des Acadiens. J'ai en effet reçu depuis peu une lettre signée de lui en date du 13 août. Je vais vous la transcrire pour vous mettre à porté de me guider sur mes démarches (?) ultérieures.
"Je me suis fait rendre compte, M. , de l'établissement que vous vous proposez de faire sur vos terres de quelques familles acadiennes : le projet que vous avez présenté me paraît avantageux, et je me prêterai avec plaisir à son exécution. J'écris en conséquence à M. Guillot, commissaire de la marine à Saint-Malo pour qu'il fasse le choix de quelques chefs de ces familles de concert avec vous, et qu'il vous les envoie ensuite pour discuter avec vous sur le terrain vos intérêts respectifs [souligné dans le texte]. Vous pourrez sur cet objet correspondre directement avec ce commissaire, je souhaite [?] que le succès réponde à vos espérances. Je suis, etc."

Cette lettre ne contient, comme vos voyez, M., aucun détail relatif au mémoire que vous avez eu la bonté de faire pour rédiger dans le meilleur ordre mes propositions et mes demandes ; il semblerait même par la phrase que j'ai soulignée que le ministre me laisse vis à vis des Acadiens pour traiter avec eux seuls sur nos intérêts respectifs en général. Il est cependant une partie comme celle du traitement de six sols par jour par chaque individu que j'ai demandé pendant deux ans qui ne peut être terminée que par le ministre, soit que ce soit à moi qu'on les donne moyennant que je me charge de la subsistance de ces familles, soit que ce soit à elles qu'on les continue pour me dispenser de faire aucun frais pendant cet intervalle. Dans l'incertitude où me laisse le silence du ministre sur cet objet, je n'ai osé écrire à M. Guillot auquel vous m'aviez fait l'honneur de me marquer par votre lettre du 21 juillet que vous aviez eu la bonté de recommander mon affaire, ce qui a encore contribué à me faire temporiser. Le retour du ministre à Versailles, vous me placez porté de le voir ; je vous serais donc bien obligé de faire constater ce qui donne lieu à ces nouvelles observations, afin qu'étant comme je le suis sur les lieux du placement, je puisse prendre des mesures en conséquence ; une circonstance me mettrait dans le cas d'écrire incessamment à M. Guillot, je crois vous en avoir prévenu, c'est qu'on ne peut renvoyer le métayer dans ce pays ci qu'aux 25 mars, moyennant quoi il suffirait que les Acadiens arrivassent vers cette époque la saison serait meme plus [?] pour les rentes que le mois de décembre.
M. Turgot, que les nouveaux désastres qu'a essuyé une partie de cette province est fort occupé depuis deux mois, m'a marqué en date du 25 août qu'il espérait pouvoir s'occuper sous peu de [....] rédiger le mémoire qu'il se proposait d'envoyer à M. de Boynes sur l'établissement de plusieurs de ces familles dans sa généralité.

J'ai l'honneur, etc...

Mots-clés

// incompétence
// Saint-Victour

Numéro de document

000132