Document : 1764-06-00 // 1764-09-00 // 1765-03-05

Références / localisation du document

ADIV C 5151

Date(s)

1764-06-00 // 1764-09-00 // 1765-03-05

Auteur ou organisme producteur

Commission intermédiaire des domaines

Destinataire

Etats de Bretagne

Résumé et contenu

Explications du refus de la commission de laisser les Acadiens s'établir tous ensemble. Raisons données : ne pas déplacer les anciens colons ; ne pas laisser deux peuples différents dans la même île.

à propos de la demande de LL de former une cinquième paroisse "Il aurait désiré que ces Acadiens eussent pu former une cinquième paroisse dans l'île, et qu'en conséquence ils eussent été tous rassemblés dans des villages contigus" : la commission recommande que les anciens colons ne soient pas forcés de quitter les villages où ils sont nés ; de plus : "Nous n'avons pas même crû devoir trop favoriser l'idée de laisser subsister à perpétuité deux peuples différents dans la même île, ce qu'aurait certainement produit l'établissement d'une cinquième paroisse pour les Acadiens."
Accord avec LL : pas de 5e paroisse, mais accord pour qu'il construise une petite maison et une chapelle.
+ accord pour un établissement à partir de l'endroit où 3 paroisses se rejoignent, sans déplacer les anciens colons.
Demande également d'un moulin - les commissaires recommandent que cela soit accordé.

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Rapport de la commission intermédiaire pour l'afféagement de BIM :
(...) Acadiens : Je vous ai déjà rendu compte, Messieurs, de l'intention du gouvernement pour placer 77 familles acadiennes dans l'île de BIM ; elles méritent par leur attachement à la religion et leur fidélité au Roi d'être secourues ; nous avons communiqué à M. Le Loutre, leur missionnaire, toutes les conditions pour les afféagements de BIM ; il en est entièrement satisfait et il fera d'ailleurs remplir aux Acadiens les conditions que MM. de la commission intermédiaire des domaines avaient arrêtés avec lui, et auxquelles il n'a pu être dérogé pour les conditions ci-dessus. Il aurait désiré que ces Acadiens eussent pu former une cinquième paroisse dans l'île, et qu'en conséquence ils eussent été tous rassemblés dans des villages contigus.

Nous avons pensé qu'il était à propos que les afféagements des nouveaux colons fussent comme ceux des Anciens, qu'on ne forçat pas les anciens colons à abandonner les villages où ils sont nés, mais qu'ils eussent le choix de 20 journaux de terre labourable de leur ancienne habitation, qu'il leur plairait d'afféager.

Nous n'avons pas même crû devoir trop favoriser l'idée de laisser subsister à perpétuité deux peuples différents dans la même île, ce qu'aurait certainement produit l'établissement d'une cinquième paroisse pour les Acadiens.

Nous sommes donc convenus avec M. Le Loutre qu'il n'y aurait point de cinquième paroisse, mais qu'on lui permettrait de bâtir une chapelle et une petite habitation pour lui dans l'endroit qu'il trouverait le plus convenable pour soutenir et encourager cette nouvelle colonie.

Nous sommes aussi convenus avec M. Le Loutre que je vous proposerais d'accorder à ces 77 familles acadiennes des afféagements aux mêmes clauses et conditions ci-dessus portées, en y ajoutant l'article suivant :

Les 77 familles acadiennes seront placées à BI dans les trois paroisses du Palais, de Bangor et de Locmaria, vers l'extrémité de ces trois paroisses, à commencer à l'endroit ou elles se réunissent et de proche en proche autant que faire se pourra sans forcer les anciens habitants à quitter leurs habitations, à moins qu'ils n'y consentent de gré à gré, ils seront seulement obligés de se restreindre à vingt journaux de terre labourable par chaque famille.

M. Le Loutre nous a encore fait entendre que les A. désireraient d'avoir la ferme d'un moulin à portée de l'endroit où ils seront placés, et qui servirait également aux autres habitants de l'île qui voudraient y aller. Nous avons crû pouvoir leur faire espérer que MM. Les commissaires chargés du détail des afféagements et du rétablissement de BIM voudraient bien leur accorder cette faveur, et nous vous prions de leur recommander de prendre pour cela les moyens qu'ils croiront les plus convenables.

Enfin, réflexion sur le fait que les familles acadiennes ne remplissent pas tout le vide de l'intérieur et qu'on pourrait encore admettre une quarantaine de familles.

Notes

Dscn8646.jpg
// dates : Dscn8656.jpg rapport rédigé entre le 16 juin et peut-être le 17 septembre 1764 [note de HBR]

// notes sur le document : Dscn8670.jpg Minute d'un rapport présenté aux Etats pour leur session de l'hiver 1764-65 par la commission intermédiaire des domaines sur le renouvellement des afféagements de BIM, les secours donnés et à donner aux habitants pour le repeuplement et la mise en culture de l'île, ruinée durant l'occupation anglaise, et pour l'établissement dans l'île des 77 familles acadiennes installées provisoirement à Morlaix.// C'est dans les séances des 20 février et 5 mars 1765 [voir à cette dernière date] que les Etats ont délibéré sur cette question (C 2691, f° 164 v°, 182 et suiv.) [notes de HBR, probablement].

Mots-clés

// RED
// BIM
// culture

Numéro de document

001603