Document : 1776-09-12
Références / localisation du document
ADIV 5J 139 // archives du château de Combourg // Georges Collas, Un cadet de Bretagne au XVIIIe siècle, René-Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg (1718-1786) d'après des documents inédits sur la vie maritime, féodale et familiale en Bretagne au XVIIIe siècle, Paris, Librairie A.G. Nizet , 1949.
Date(s)
1776-09-12
Auteur ou organisme producteur
Chateaubriand
Destinataire
subdélégué
Résumé et contenu
Acadiens de Combourg. Projet Chateaubriand. Notes de M. Collas et extrait de son ouvrage sur Châteaubriand (notes envoyées par M. Foucqueron).
Copie de notes prises par M. Collas aux archives du Chateau de Combourg.
Mémoire de Châteaubriand au subdélégué du 12 septembre 1776. [notes de HBR]
En 1770 (? le dernier chiffre est difficile à lire : 2 ou 0 ou 5) Guillot ayant reçu l'ordre de chercher des terres vagues susceptibles de culture demanda à M. de Châteaubriand s'il aurait voulu en recevoir sur ses terres. Celui-ci répondit qu'il approuvait fort ce projet qui devait retirer ces pauvres gens de l'oisiveté et de la misère où ils ne manqueraient pas de tomber quand on leur retirerait une solde qui ne pouvait pas être éternelle. Il ferait volontiers le sacrifice de 1000 ou de 1200 # de rente que lui procuraient les acens [Terme d'anciennes coutumes. Terre ou héritage quelconque tenu à cens] pour les concéder aux acadiens si le gouvernement de son côté faisait celui de les y établir et de leur fournir les moyens de défricher et de cultiver, sans quoi il ne pouvait pas faire le sacrifice de ses revenus pour concéder des domaines à des gens qui seraient sans faculté pour les faire valoir. Sur ce, M. Guillot lui demanda ce qu'il requérait que le gouvernement fournit aux acadiens. M. de Chat. demanda : 1. Que le gouvernement logea chaque ménage dans une maison qu'il lui ferait construire en pierre ou en terre, couverte de paille ou de genets [etc... - continuation de l'énumération des conditions ; Rien d'exceptionnel]
M. Guillot trouva ces offres avantageuses et se rendit avec MM. du bureau d'agriculture pour examiner les landes et en rapporter procès-verbal. M. Guillot a dû en rendre compte mais on n'en a plus entendu parler.
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Georges Collas, Un cadet de Bretagne au XVIIIe siècle, René-Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg (1718-1786) d'après des documents inédits sur la vie maritime, féodale et familiale en Bretagne au XVIIIe siècle, Paris, Librairie A.G. Nizet , 1949.
Information envoyée par M. Gilles Foucqueron (7 mars 2005) auteur de "Saint-Malo, 2000 ans d'histoire"
page 145 : (M. de Chateaubriand - qui ne l'oubliont pas avait acquis le château de Combourg grâce aux bénéfices de la traite -) "ne tirait de ses 3.200 journaux de landes que mille à douze cents livres d'assents. Régnier lui cherchait des afféagements;il n'en trouvait que six ou sept par an. Or, une occasion s'offrait pour s'en procurer en masse à des conditions avantageuses. Depuis la guerre, les malheureux Acadiens, chassés par la conquête anglaise, affluaient dans les ports de la Manche. Le gouvernement, qui leur donnait une allocation, souhaitait les tirer d'une oisiveté aussi pernicieuse pour eux qu'onéreuse pour le Trésor. Paysans, on ne pouvait les employer qu'à la culture. Mais les projets d'établissement se heurtaient à toutes sortes de difficultés, tant par la nonchalance des bureaux que par l'esprit de lucre de ceux qui proposaient des terres et l'esprit de chimère qu'avaient développé chez ces infortunés l'exil et la misère. M. de Chateaubriand eut l'occasion à Saint-Malo de s'entretenir avec quelques-uns d'entre eux; il reconnut en eux de bons cultivateurs; il leur offrit ses landes; leurs députés en trouvèrent le sol excellent, le site favorable. Le comte adressa une proposition au ministre.
Des mois passèrent. Les bureaux, qui n'avaient pas lu son mémoire, invitèrent le commissaire Guillot à chercher des terres. Guillot demanda à son ami Chateaubriand ses conditions. Il les jugea avantageuses et fit envoyer à Combourg les commissaires de la Société d'Agriculture. Ils fixèrent leurs choix sur Tanouarn et déposèrent le 28 juillet 1770 un rapport favorable. On n'en entendit plus parler. Un mémoire de rappel en 1776 ne reçut pas de réponse.
Il n'y a jamais eu d'Acadiens à Combourg."
Notes
photo 6262.jpg ; difficile à lire.
Mots-clés
// projet d'établissement
// Combourg
// SM
Numéro de document
001625