Document : 1772-10-23a

Références / localisation du document

BM Bordeaux, MS 1480, f°161-165// f° 91-93

Date(s)

1772-10-23a

Auteur ou organisme producteur

Lemoyne

Destinataire

Bertin directeur du bureau d'agriculture (dépend du Contrôle Général)

Résumé et contenu

Lemoyne à Bertin. Résumé des propositions (avantageuses) de SV.

SV demande non plus deux ans mais trois ans de solde. Détail des demandes d'exemptions d'imposition. Avantages des propositions de SV. Lemoyne ne sait pas où en est le projet d'envoyer des Acadiens sur les terres de SV. Evocation de la mort de Le Loutre et peur des soupçons (injustifiés) que le retard pourrait faire naître.


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Mémoire en forme de lettre présentée à M. Bertin le 23 octobre 1772.

Mémoire. Le mémoire est un résumé des proposition de Saint Victour. Lemoyne résume un mémoire déjà retranscrit ci-avant de Saint Victour lui même qui expose ses propositions, ses idées.
Lemoyne soutient visiblement (cf. aussi lettres précédentes) le projet de Saint Victour par rapport à celui de Pérusse

Je recopie juste le passage qui concerne les demandes de Saint Victour ainsi que quelques suggestions de L. et des nouvelles de Saint Malo [pas intéressantes] et de l'abbé Le Loutre :

ce passage se situe après une exposition de tous les avantages que les Acadiens pourront retirer de l'établissement, ainsi que des allusions à la constitution des paysans du pays qui ne boivent pas du vin mais du petit lait et des eaux et qui pourront planter des pommes s'ils veulent faire du cidre.
Exposition maintenant de ce que demande Saint Victour (noter le changement : il demande maintenant non plus deux mais trois ans de solde)
"M. de Saint Victour en faisant l'avantage de la famille doit augmenter la valeur de son domaine, cela est juste. Voici ce qu'il demande du gouvernement. Les privilèges et exemptions accordées aux défrichés que la famille fera, tant pour elle que pour lui, ne peuvent souffrir de difficultés, mais comme il est à craindre que ces défrichés ne servent de prétexte pour surtausser (?) la taille du métayer qui ne peut jouir d'aucune exemption sur les 100 arpents actuellement en culture, il demande que la métaierie soit taxée d'office et qu'elle ne paye que la taxe actuelle pendant tout le temps que durera la baillette. Il demande en outre qu'il soit accordé trois années de traitement pour subsistance aux familles à raison de 6 sols par tête indistinctement, desquelles trois années deux seront remises aux familles si elles veulent pourvoir par elles mêmes à leur nourriture. M. de S.V. promet (?) tous ses soins sur ce point. Le montant de la troisième sera pour lui perçu pour remboursement des semailles et des menus frais qu'elle occasionne, dont il sera forcé de faire les avances ou de rembourser le métayer qui quittera pour faire place à la famille.
Au moyen de cet arrangement, la famille entrera en récolte dès la 1ère année, ce qui ne se pourrait qu'à la 2e si elle était obligée de contribuer aux semailles et aux menus frais à rembourser au métayer qui quitte, il y a encore le risque d'une mauvaise récolte, ce qui me fait trouver la demande de M. de Saint Victour bien modeste et désintéressée.

[en marge, en partie tronqué : J'ai écris à M. Guillot pour qu'il m'instruise de ce qu'il ... et de ce dont il était convenu avec l'abbé Le Loutre]
M. Guillot commissaire de la marine de Saint-Malo a eu ordre d'envoyer à M. de S.V. des chefs de famille pour qu'ils puissent traiter avec lui l'oeil sur le terrain, M. de S.V. n'a pas fait de réponse, je pense que l'abbé Le Loutre aurait fait différer le départ des chefs de famille se proposant de voir par lui même et d'appeler ces chefs dans le temps qu'il serait lui même sur les lieux. La mort de l'abbé Le Loutre dérangera toutes les premières démarches. Il est à craindre que trop de suspensions dans l'exécution ne dégoute et peut-être ne fasse naitre des soupçons très nuisibles quelque infondé qu'ils soient.

Je suis, etc...

Lemoyne

Mots-clés

// Saint-Victour

Numéro de document

000138