Document : 1775-07-18b

Références / localisation du document

ADV J 64 / M 7

Date(s)

1775-07-18b

Auteur ou organisme producteur

Turgot CG

Destinataire

Blossac

Résumé et contenu

Décisions de Turgot concernant l'établissement du Poitou : seuls 600 volontaires maxi pourront rester dans le Poitou. Les autres devront choisir entre Corse et île de France. Devront se décider avant le 1er janvier 1776.

D'après les lettres de Pérusse, il apparait que les Acadiens ne sont pas satisfaits de leur établissement. Il ne faut garder que ceux qui sont satisfaits [mais immédiatement : contradiction] : il faut limiter l'établissement à 600 individus (seulement des volontaires). Les autres seront établis soit en Corse, soit à l'île de France. Au 1er janvier 1776, tout ceux qui n'auront pas choisi cesseront de recevoir quoi que ce soit du gouvernement. Demande un dénombrement exact des familles.

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Extrait d'une lettre écrite à M. de Blossac intendant de Poitiers par M. le C.G.

Je vois par les différentes lettres que M. Le Marquis de Pérusse m'a adressées et par les requêtes qui m'ont été présentées par un grand nombre d'Acadiens que beaucoup d'entre eux ne sont pas satisfaits de l'établissement qui leur est destiné ; il est cependant essentiel que pour la prospérité de cette colonie qu'elle ne soit formée que de cultivateurs satisfaits de leur sort et ils ne peuvent l'être qu'autant qu'il sera de leur choix. En conséquence je vous prie de charger votre subdélégué à Châtellerault d'assembler tous les Acadiens qui s'y trouvent actuellement afin de les prévenir que l'établissement en Poitou devant être borné à 600 individus l'intention du Roi et de n'y laisser que ceux qui seront satisfaits de leur sort, qu'ainsi ceux qui désirent s'y fixer aient à le déclarer que S.M. se dispose d'établir les autres soit en l'île de Corse, soit à l'île de France. Votre subdélégué fera un état exact (?) de ceux qui voudront composer l'établissement en Poitou, et préviendra les autres de se décider promptement sur le choix de la Corse ou de l'Île de France, attendu que du 1er janvier 1776 tous les individus qui n'auraient pris aucun parti non seulement cesseraient de jouir de la solde qui leur a été accordée et leur sera continuée jusqu'à cette époque, mais même ne pourraient prétendre aucune grâce de la part du gouvernement.
Au dénombrement que je vous demande, de tous les individus qui doivent former l'établissement sur les terres de M. l'Evêque de Poitiers et de M. de Pérusse, vous voudrez bien joindre le dénombrement par famille des individus qui ne pourront y être établis et y marquer leur sexe, leur âge, leurs talents ou profession, leur état de santé ou d'infirmité, le choix qu'ils auront fait de passer soit en Corse, soit à l'île de France. Je ne puis, Monsieur, que de vous recommander de mettre toute la prudence, toute la fermeté et la célérité possible dans l'exécution de ce que j'ai l'honneur de vous marquer dans cette lettre ; j'attends avec beaucoup d'impatience les résultats du travail que vous ferez en conséquence.
Je suis etc... signé Turgot

Notes

DSCN3737.JPG et DSCN3755.JPG
non daté

la date provient d'une lettre de Pérusse du 1775-07-28, mais il n'est pas certain qu'elle soit correcte.

Mots-clés

// Poitou
// Corse
// Ile de France

Numéro de document

001716