Document : 1774-07-10b

Références / localisation du document

ADV J dépôt 22, art. 97

Date(s)

1774-07-10b

Auteur ou organisme producteur

Pérusse

Destinataire

M. L'évêque de Tagaste

Résumé et contenu

Pérusse à Tagaste : dénonce la cabale de laquelle il s'estime victime.
Les Acadiens ont demandé la protection de Marie-Antoinette et du duc de Nivernais. Il les a appuyé. Mais ne pense pas que cela sera très utile parce que "je ne puis douter que ceux qui les ont si cruellement pillé depuis bien des années n'aient cherché à prévenir quelques uns des ministres contre eux, tels que M. Bertin et M. le C.G.". Pérusse est certain d'être "assez mal" dans l'esprit de ces deux ministres quoique les deux ministres soient eux mêmes en désaccord. Pérusse et les Acadiens sont victimes d'une cabale connue seulement dans les bureaux mais qui contrecarrie tous leurs projets.

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M. L'évêque de Tagaste. Monthoiron, le 10 juillet 1774.

Monseigneur
J'ai l'honneur de vous rendre compte que nos Acadiens qui ont reçu les plus grandes marques de bonté de la part de M. le duc de Nivernais lorsqu'à la fin de la guerre il les a retiré des prisons d'Angleterre, lui ont écrit la semaine dernière pour implorer sa protection auprès de la Reine, à laquelle ils ont pris la liberté d'adresser une requête et m'ont prié de l'appuyer auprès de M. de Nivernais ce que j'ai fait. Je suis persuadé que si le Roi et la Reine voulaient bien prendre quelques connaissance de ce peuple infortuné, il ne lui refuseraient par leurs bontés, mais entre nous soit dit, Monseigneur, je ne puis douter que ceux qui les ont si cruellement pillé depuis bien des années n'aient cherché à prévenir quelques uns des ministres contre eux, tels que M. Bertin et M. le C.G. Je sais même à n'en pouvoir douter que le zèle avec lequel j'ai pris leurs intérêts depuis la mort du pauvre abbé Le Loutre m'a mis assez mal dans l'esprit de ces deux ministres, quoiqu'ils n'aient jamais été d'accord entre eux sur l'établissement de ces gens là dont le feu Roi avait précisément chargé M. Bertin en 1772 et que M. le C.G. s'est approprié comme tenant les cordons de la bourse. Quoiqu'il en soit, les pauvres Acadiens et moi peut-être sommes en quelque sorte les jouets d'une cabale qui n'est connue que dans les bureaux, mais de laquelle il résulte que M. de Blossac et moi sommes contrecarrés sur tous les objets tendant au bien de la chose et à la plus grande économie pour le Roi.
[il finit d'exposer les difficultés, pour l'achat du bois, etc... et lui demande en fait de faire passer sa lettre - la lettre précédente - au Roi s'il l'agrée ; il lui demande aussi de le faire connaître auprès du Roi, si possible] [FIN]

Notes

DSCN3204.JPG et précédentes

Mots-clés

// Poitou
// Protecteur

Numéro de document

001741