Document : 1776-01-01 // 1776-01-07
Références / localisation du document
ADV J dépôt 22, art. 124-1
Date(s)
1776-01-01 // 1776-01-07
Auteur ou organisme producteur
Blossac
Destinataire
Pérusse
Résumé et contenu
Blossac à Pérusse. Les Acadiens regretteront d'être partis. Peu probable que la solde soit continuée.
Ne regrette pas le départ des Acadiens. Ils regretteront leur choix. Peu probable que le C.G. ait changé d'avis et qu'il veuille leur continuer la solde ; c'est plus sûrement les Acadiens de Nantes qui altèrent les faits. Il est vraisemblable que les marins s'en tirent mieux à Nantes qu'à Châtellerault, mais quant au bas prix des denrées, ils en imposent car il sait personnellement que c'est faux. Est heureux ma foi s'ils sont mieux à Nantes.
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à Poitiers, ce 1 [ou 7] janvier 1776
(...) Il sera en vérité heureux pour vous d'être débarrassé de la foule des Acadiens que vous n'aviez pas plus demandée que moi et dont il ne devait venir que les laboureurs. Ils verront si à Nantes ils trouveront quelqu'un qui se donne pour eux toutes les peines que vous avez prises pour eux : il viendra un temps où ils regretteront d'avoir quitté des gens qui leur voulaient du bien et un établissement tout formé pour des espérances vagues et fondées sur des propos qui ne se réaliseront point. Car enfin ou M. le C.G. a bien changé d'avis ou il ne leur fera payer de solde passé le 1er janvier de cette année qu'à ceux qui se soumettront à s'établir ou à l'île de France ou en Corse : il paraissait très ferme dans cette résolution : on ne doit pas tarder à voir s'il en a changé ou non. J'en doute fort et soupçonnerais plutôt les Acadiens de Nantes d'altérer les faits pour attirer les autres. Au surplus, je crois que tous les marins et ouvriers de vaisseau doivent mieux se tirer d'affaires à Nantes que dans le châtelleraudais, ils peuvent trouver aisément du travail dans une ville commerçante, mais quant au bas prix des denrées ils en imposent. Je connais Nantes et certainement elles sont sans comparaison plus chères qu'à Châtellerault. Ils auraient dû choisir quelque article moins connu pour en imposer. Au reste, ceux qui voudront partir sont fort les maîtres, personne ne les en empêche. Vous n'avez jamais eu d'autre but que d'en rendre quelques uns aussi heureux qu'il serait possible et de procurer un établissement à des gens qui depuis 18 ans n'avaient ni feu ni lieu à eux, établissement où ils pussent élever leur famille en travaillant. J'ai tâché d'y concourir de mon mieux. Ils renoncent à cet établissement, tant pis pour eux. Nous n'avons rien à nous reprocher. S'ils trouvent mieux ailleurs, je m'en réjouis.
(...) Signé : Blossac
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Notes
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Mots-clés
// Poitou
// Nantes
// secours : continués ?
Numéro de document
001784