Document : 1775-08-02c

Références / localisation du document

ADV J dépôt 22, art. 124-1

Date(s)

1775-08-02c

Auteur ou organisme producteur

Pérusse

Destinataire

Maurepas

Résumé et contenu

Pérusse à Maurepas. A propos d'une affaire entre sa famille et celle de Turgot et à propos des comptes qui ont été vus par Dubuisson.
Pérusse a eu quelques nouvelles informations. Dubuisson a dit aux Acadiens que Pérusse était brouillé avec Turgot (ancienne affaire avec sa famille). N'a jamais eu connaissance de ça, et même si c'était vrai trouve impossible que Turgot ait pu entrer dans ces détails avec un "cultivateur flamand". Trouve que Dubuisson sait un peu trop de choses, et qu'il a vu l'état des comptes de Pérusse ce qui n'est pas normal et le scandalise. Pérusse craint une mutinerie des Acadiens.

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Pérusse au Comte de Maurepas. Targé, 2 août 1775

(Pérusse a eu quelques nouvelles informations) : "quelques uns de ceux qui ont la confiance de M. Turgot en abusent vraisemblablement et m'ont envoyé le S. Dubuisson ici que pour mettre le trouble parmi les Acadiens et les ameuter contre moi".
[lui raconte des faits] : "1° Le sieur Dubuisson a dit que j'étais la plus mauvaise protection possible auprès de M. Turgot attendu que la maison d'Escars avait anciennement eu une affaire avec sa famille. J'ai lieu de croire que ce fait est faux, n'en ayant jamais entendu parler à mes parents, et lorsqu'il n'ait eu quelque difficulté de charge (?) avec le Comte d'Escars mon neveu, qui comme lieutenant général du Limousin et y ayant ses terres peut avoir eu quelque démêlé avec lui lorsqu'il était intendant de cette province (ce que j'ignore) je ne vois pas que les bureaux de M. Turgot ou autres qui ont sa confiance ayant jamais pu et encore moins dû entrer dans ces détails avec un cultivateur flamand, et quand il y aurait comme il le supposent faussement d'anciennes querelles de famille entre les auteurs de ce ministre et mes pères, ce n'est pas rendre la justice due à sa probité généralement reconnue que de supposer que de semblables choses pussent influer sur son opinion et ses sentiments pour moi. Le dit Sieur Dubuisson pour accréditer d'autant mieux les préventions qu'il suppose à M. Turgot, a même dit au S. Boisgautier que j'avais une affaire contre le Roi à l'occasion de la Terre de Châtellerault mais que ma famille était trop mal avec M. le C.G. pour que je dusse me flatter d'y réussir ; ce détail, quoique minutieux, prouve qu'on a instruit le S. Dubuisson avant son départ de Paris de bien des choses qui devaient lui être fort étrangères.
2° Dubuisson a vu l'état des comptes de Pérusse, ce qui le scandalise. Il a laissé son adresse au Sieur Boisgautier pour que ce dernier pu lui écrire sous l'enveloppe de M. Dupont, chevalier de l'ordre de Vasa.
Craint une mutinerie : "il existe dans leurs têtes le plus grand désordre, il y en a quelques uns qui joignent à assez d'esprit beaucoup de politique, et qui sont capables de fomenter la mutinerie sans avoir l'air de s'en mêler, mais il y en à d'autres qu pourraient la pousser plus loin qu'on ne voudrait d'après les impressions de mécontentement qu'on vient de leur donner contre tous ceux qui prodiguent, ainsi que moi, leurs soins.
Soupçons qu'il a envers M. de la Croix.
[FIN]

Notes

DSCN3650.JPG

Mots-clés

// Poitou

Numéro de document

001821