Document : 1779-08-22b
Références / localisation du document
AD Gironde C 2478 // Claude Massé, "Les familles acadiennes présentes à Bordeaux pendant la révolution et le premier empire", Société historique acadienne (Cahiers), 10, 1 (mars 1979) : pp. 12-46. # 423 p. 16
Date(s)
1779-08-22b
Auteur ou organisme producteur
Necker
Destinataire
Duprès de Saint-Maur [intendant de Bordeaux]
Résumé et contenu
Necker à l'intend. de Bordeaux : la solde est payée aux Acadiens à Nantes parce qu'ils sont rassemblés et en attendant qu'ils se dispersent. Les Acadiens des autres provinces ne doivent pas l'être, sauf les vieillards et les jeunes enfants, éventuellement.
a bien reçu sa demande pour 18 Acadiens dans sa généralité et qui ont refusé d'aller dans le Poitou. "en général il n'a jamais été dit que les Acadiens valides et en état de gagner leur vie par leur travail seraient soudoyés et pensionnés perpétuellement. Il est vrai que les trouvant rassemblés en grand nombre dans la généralité de Bretagne [à Nantes et à Saint-Malo], je leur ai fait distribuer depuis le 1er janvier 1778 une solde de 3 sous par jour et par tête jusqu'à ce qu'ils se fussent dispersés dans les provinces pour y chercher du travail. mais ceux qui sont à Bordeaux se trouvent précisément dans l'acception dans laquelle tous doivent se placer ; et je ne verrais aucune justice à soudoyer un acadien devenu matelot ou marchand, surtout après que le gouvernement l'a soutenu pendant 10 à 12 ans pour lui procurer le temps et les moyens de se faire un état". C'est sur ce principe que les Acadiens de Normandie ont cessé de prétendre à quoi que ce soit, sauf les vieillards et les enfants de moins de 14 ans. Peut faire bénéficier les Acadiens de sa généralité, mais c'est tout ce qu'il préconise.
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Solde attribuée par M. Necker de 3 sous par jour et par tête aux familles acadiennes en subsistance dans la généralité, mais seulement aux enfants, femmes au-dessus de 60 ans, et hommes au-dessus de 70 ans ; le gouvernement n'ayant jamais entendu s'engager à pensionner à perpétuité des gens valides, et la solde précédemment donnée par M. Necker depuis 1778 à la quantité d'Acadiens rassemblés dans la généralité de Bretagne n'ayant été accordée que pour servir à leur dispersion dans les provinces. (extrait de l'inventaire)
[notes de Massé précédant le document] : "cette solde, qui avait suscité tant de démarches fut payée jusqu'au 1er janvier 1775, puis elle cessa de l'être. Les intéressés réclamèrent. Le 26 mai 1779 Dupré de Saint-Maur appuya leur demande. Necker répondit le 22 août 1779 [ADV C 2478]
"J'ai reçu, M., la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 26 mai dernier en faveur de 18 Acadiens qui se trouvent dans votre généralité et qui répètent [sic] une solde de six sous par jours depuis le 1er juin. Vous me témoignez prendre intérêt au succès de leur demande.
Il paraîtrait que par le rôle que vous en avez envoyé en 1777, quelques uns d'entre eux ont été compris au nombre de ceux qui devaient entrer dans la colonie du Poitou, et qu'ils ont été payés par M. le Marquis de Pérusse, jusqu'au 1er janvier 1775 ; c'est l'époque à laquelle a dû cesser la solde pour ceux qui ont refusé l'entrée dans cet établissement, et en général il n'a jamais été dit que les Acadiens valides et en état de gagner leur vie par leur travail seraient soudoyés et pensionnés perpétuellement. Il est vrai que les trouvant rassemblés en grand nombre dans la généralité de Bretagne, je leur ai fait distribuer depuis le 1er janvier 1778 une solde de 3 sous par jour et par tête jusqu'à ce qu'ils se fussent dispersés dans les provinces pour y chercher du travail ; mais ceux qui sont à Bordeaux se trouvent précisément dans l'acception dans laquelle tous doivent se placer ; et je ne verrais aucune justice à soudoyer un acadien devenu matelot ou marchand, surtout après que le gouvernement l'a soutenu pendant 10 à 12 ans pour lui procurer le temps et les moyens de se faire un état.
C'est sur ce principe que les Acadiens répandus dans la Normandie ont cessé de rien prétendre, à l'exception des enfants jusqu'à l'âge de 14 ans, des vieillards et des grabataires auxquels il apparut juste de subvenir par une solde de trois sous par jour et par tête, avec la facilité de faire ouvrir les écoles et les hôpitaux à ceux qui voudraient en profiter. Je trouverais convenable de faire participer à cet arrangement ce qu'il y a d'Acadiens qui en sont susceptibles dans votre généralité, mais c'est tout ce qu'il est possible.
Extrait de l'inventaire :
C 2478. 1770-1785. [secours] - Solde attribuée par M. Necker de 3 sous par jour et par tête aux familles acadiennes en subsistance dans la généralité, mais seulement aux enfants, femmes au-dessus de 60 ans, et hommes au-dessus de 70 ans ; le gouvernement n'ayant jamais entendu s'engager à pensionner à perpétuité des gens valides, et la solde précédemment donnée par M. Necker depuis 1778 à la quantité d'Acadiens rassemblés dans la généralité de Bretagne n'ayant été accordée que pour servir à leur dispersion dans les provinces.
Notes
// DSCN0143.JPG [photo de l'inventaire, pas du document]
// cette lettre est citée dans Massé [# 423]
Mots-clés
// RED
// secours : principes
// Bordeaux
// Nantes
Numéro de document
001862