Document : 1772-12-23
Références / localisation du document
BM Bordeaux, MS 1480, f°237-238// f° 129
Date(s)
1772-12-23
Auteur ou organisme producteur
Lemoyne
Destinataire
Guillot
Résumé et contenu
L. à Guillot : Commentaires sur visite terres Saint-Victour, sur terres de Pérusse (dubitatif) et sur inconduite des Acadiens de Morlaix.
A reçu les lettres de Guillot et de S.V. Il est content de ce qu'il a obtenu pour S.V. et espère le succès. Il a vu Pérusse qui l'assure de la qualité de ses terrains. Lemoyne semble rester un peu circonspect de l'enthousiasme de Pérusse : "j'ai dit à M. Bertin qu'il fallait voir, qu'il fallait le consensus des familles que les intérêts de M. de Pérusse ne devaient marcher qu'après."
Inconduite d'Acadiens de Morlaix [ont pris de l'argent à Le Loutre je crois au moment de sa mort]. Préconise le remboursement ainsi qu'une sanction, sinon il craint l'effet sur le moral. Craint que Bertin "ne mette pas autant de chaleur". Rien n'avance.
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Copie d'une lettre de M. Lemoyne à M. Guillot du 23 décembre 1772
Je vous remercie, M., du renvoi que vous avez fait de mes paquets et du bon avis que vous me donnez. J'en ai profité.
M. de Saint Victour m'a accusé, Monsieur, ainsi qu'à vous, la reception de deux Acadiens, il me marque être très content d'un des deux et qu'il croit faire affaire. J'attends la conclusion. Je serai bien content si cet établissement a lieu, ce sera un début qui en produira d'autres. J'ai ménagé du bonbon (?) pour M. de S.V., il aura plus qu'il ne demandait.
J'ai vu M. de Pérusse. Il m'a assuré qu'il y avait dans son terrain quantité de bois taillé, que les puits étaient peu profonds, donnaient une très bonne eau et que les lagons (?) pour abreuver le bétail étaient assez communs et plusieurs intarissables. J'ai dit à M. Bertin qu'il fallait voir, qu'il fallait le consensus des familles que les intérêts de M. de Pérusse ne devaient marcher qu'après ou tout au plus communément avec ceux des familles ; que le gère (? ; goût ?] de propriété faisait voir quelque fois au delà du réel et qu'il convenait de s'en rapporter aux parties intéressées qui voient toujours mieux que des tiers.
La bonne opinion que j'avais des Acadiens n'est pas diminué par l'inconduite de ceux que l'abbé Le Loutre avait pris (?) de choix à Morlaix. Il s'est trompé. Je suis sûr que leur camarade crieront tollé [?, mot souligné] contre eux. S'ils ne le faisaient pas adieu la réputation de probité scrupuleuse qu'on accordait aux Acadiens. Il ne faut pas qu'ils jouissent de leur improbité [Littér. Manque de probité = malhonnêteté] ; il faut qu'ils remboursent et même qu'ils soient punis, s'ils le sont à votre demande de la part de ceux de Saint-Malo, le mauvais effet sur le général sera détruit. Je ne pourrai m'empêcher de le demander s'ils se refusent à le faire, par vous, M., je les ai appostillé pour avoir mémoire d'eux. Je suis réellement fâché de cette aventure, je crains que M. Bertin déjà prévenu ne mette pas le même chaleur que j'espérais. Je n'ai point encore vu M. de la Roque, rien n'avance ; le ministre n'a pas encore fixé ses idées.
J'ai l'honneur d'être....
Lemoyne.
Notes
pas retrouvé à Brest
Mots-clés
// procès
// SM
// Morlaix
// Saint-Victour
// Poitou
Numéro de document
000168