Document : 1785-06-01b
Références / localisation du document
ADIV C 2453
Date(s)
1785-06-01b
Auteur ou organisme producteur
Calonne
Destinataire
M. de Moleville (intendant de Bretagne ?)
Résumé et contenu
Demande une enquête pour les Acadiens qui resteront après départ Louisiane (maîtrise, emploi ou terres).
Demande une liste d'Acadiens partis pour la Louisiane et de ceux restant en Bretagne. Solde de 3 sous continuée pour l'instant. Après départ Louisiane il faudra donner un état aux Acadiens restant. Demande une enquête sur les Acadiens : s'ils ont besoin de lettre de maîtrise, d'un emploi, ou une propriété. Les vieillards et les infirmes eux continueront à toucher la solde.
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Paris, le 1er juin 1785.
Je vous prie de vouloir bien m'adresser incessamment l'état des Acadiens qui se sont embarqués pour la Louisiane, et une note du nombre des Acadiens restant en Bretagne. Ceux ci continuent à jouir de la solde de trois sols, qui ne leur a encore été supprimée par aucune décision du Roi, mais il a été prévu qu'après le départ pour la Louisiane il faudrait aviser aux moyens de donner un état aux Acadiens restant et fixer un terme à l'expiration duquel le Trésor Royal ne serait plus chargé de leur payer aucune solde. Il conviendrait pour arriver à ce point que vous vous fissiez informer de ce que chaque famille acadienne prise particulièrement désirerait que l'on fit pour elle, en lui retirant la solde ; il y en a qui ne sont peut-être empêchés d'embrasser des métiers que par l'impossibilité de subvenir aux frais de lettres de maîtrise. Il y en a d'autres dont les chefs pourraient occuper des emplois dans quelques parties de la marine ou des finances du Roi. Enfin il s'en trouve qui ayant toujours été adonnés à l'agriculture pourraient désirer la propriété de quelques terrains, et leur petit nombre les rend plus faciles à placer que la totalité de la colonie acadienne ne l'était. En donnant quelques terres, quelques emplois subalternes et quelques brevets de maîtrise on peut donc satisfaire à tous les Acadiens à la seule exception des vieillards et infirmes, qu'il sera toujours nécessaire de secourir par une solde. Je vous prie de me faire savoir ce que vous reconnaîtrez possible de faire à cet égard. Il est bon de les prévenir qu'il est indispensable qu'ils s'expliquent nettement et qu'ils prennent un parti définitif ; la solde ne pourra leur être continuée que pour quelques mois au plus.
J'ai l'honneur, etc., de Calonne.
Notes
Dscn5392.jpg
Mots-clés
// secours
// Bretagne
Numéro de document
002201