Document : 1774-09-26b

Références / localisation du document

André GRIVEAUD, "Amand Boudrot [titre incertain]", Revue généalogique du Poitou [faux titre]. # 1582 (envoyé par Daniel Brandily)

Date(s)

1774-09-26b

Auteur ou organisme producteur

Jacques Bernard de Ponthaye

Destinataire

Basile Boudrot, acadien

Résumé et contenu

Allusion à une troisième lettre de Ponthaye à Boudrot [non reproduite dans l'article]

Malgré cette lettre, Basile BOUDROT hésitait encore, mais une troisième lettre du sieur de Ponthaye au jeune BOUDROT décida Bazile à accepter. Cette lettre finissait ainsi " Je suis et je serai toute ma vie le meilleur de vos amis".

Il emmena lui-même son fils au sieur de Ponthaye.

Notes

suite et fin de l'article (recopié intégralement dans les trois dernières fiches) :

Il emmena lui-même son fils au sieur de Ponthaye.
Voilà donc le jeune homme établi chez lui à Pleudihen. Partageant sa table, ses lectures, et ses amusements et c'est ainsi qu'ils vécurent toujours amis pendant une trentaine d'années jusqu'à la mort du sieur de Ponthaye.

Vers 1794, Monsieur de Ponthaye a eu chez lui pour domestique la s?ur d'un certain Jean Baptiste Brossard, cordonnier à St Malo. Un jour, étant allé voir son frère, elle le trouva très malade ainsi que sa femme. Leur fille Marie Brossard était alors très jeune et d'une faible santé. Ses parents malades pouvaient difficilement lui donner les soins nécessaires. La domestique de Monsieur de Ponthaye, tante de l'enfant, emmena celle ci avec elle et l'introduisit chez Monsieur de Ponthaye à son insu. Le lendemain matin, Monsieur de Ponthaye ayant entendu les pleurs de l'enfant demanda qui elle était et la tante le lui apprit en décrivant la position de ses parents.
Aussitôt Monsieur de Ponthaye donna l'ordre de prendre soin de l'enfant et s'occupa de la faire élever et éduquer.
Mais la tante de la jeune Brossard quitta le service de Monsieur de Ponthaye et voulut emmener l'enfant avec elle. M de Ponthaye s'y refusa et lorsque le père, Jean Baptiste Brossard lui-même vint demander sa fille en alléguant que l'éducation qu'elle recevait ne convenait pas à son état et à sa fortune, Monsieur de Ponthaye pour déterminer le père à la lui laisser lui dit qu'il s'engageait à l'élever comme sa propre fille et à lui laisser après sa mort les moyens de mener une existence honnête. Il voulait qu'elle soit à table assise à ses côtés et qu'elle l'appelât du nom de père.
Durant toute cette vie commune, Monsieur de Ponthaye fit plusieurs testaments en faveur d'Amand Boudrot et de Marie Brossard.
A sa mort le 27 mai 1805 des héritiers contestèrent les legs et prétendirent qu'il y avait eu captation et suggestion de la part d'Amand Boudrot en qui ils ne voulaient voir qu'un domestique et non l'ami qu'il avait été.
Un premier jugement le 29 août 1806 déclare valable le testament et en ordonne l'exécution.
Les héritiers font appel et un arrêt de la cour réduit les legs de moitié. La cour de cassation annule ce nouveau jugement. Amand Boudrot et Marie Brossard purent entrer en possession des biens de feu le Sieur de Ponthaye.

Etude menée par M André Griveaud.

Mots-clés

// correspondance
// Acadiensis

Numéro de document

002212