Document : 1773-06-20d
Références / localisation du document
BM Bordeaux, MS 1480, f°366-369// f° 196-198
Date(s)
1773-06-20d
Auteur ou organisme producteur
Lemoyne
Destinataire
de Boynes
Résumé et contenu
L. à de Boynes : notes sur les Acadiens qui resteront au Havre.
Détail des individus qui ne participeront pas à l'établissement de Pérusse et conditions qui leur seront faites. Notamment problèmes du statut "d'Acadien" : deux cas de fammes "européennes" mariées à des Acadiens, dont les enfants sont acadiens mais qui elles ne le sont pas. Ce serait plus simple de regarder ces femmes comme acadiennes, mais problème c'est que cela ferait jurisprudence.
autres problèmes évoqués pour justifier le refus de l'établissement : infirmités.
Evocation des généalogies des familles acadiennes faites à BIM.
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Havre. Etablissement des familles acadiennes.
Dispositions à suivre ultérieurement à l'opération faite par M. Lemoyne commissaire général de la marine au sujet de l'établissement projetté des Acadiens.
Note des sujets qui restent au havre en attendant une association avec quelqu'un de leurs parents résidant en différents lieux.
Pierre Destouches orphelin de Lorient (? ou plutôt Lorin ?), est actuellement en mer.
Joseph Trahan, orphelin de Paul, âgé de 18 ans, à la mer
Joseph Hébert, fils de feu joseph, âgé de 14 à 15 ans, n'a aucune profession. Le destiner à la terre. N'a point paru.
Marie Athalie (?) Hébert, Veuve d'Alexis Hébert âgé de 30 ans, elle a 2 garçons de 6 à 7 ans.
Rosalie Hébert veuve Joseph Lapierre âgée de 33 ans soeur de Suzanne Joseph ci dessu et son neveu
etc...
Notes de ceux qui restent au Havre qui ne se donnent point à la culture, qui en conséquence ne jouiront de la subsistance que jusques au premier janvier 1774 et en 1776 auront droit à une propriété avec observation sur les grâces particulières à solliciter par M. de Plaisipel (?)
Leur père était Acadien, il s'est noyé à la Côte, leur mère nommée Marguerite Viard est native du Havre y a été mariée, ils périraient de misère si la subsistance leur était retranchée au 1er janvier 1774. La mère n'ayant qu'un métier qui à peine à la nourrir. Ils n'ont point de parents au Havre. M. Lemoyne fera la recherche de ceux qu'ils peuvent avoir soit à S. M. soit ailleurs et fera en sorte que quelqu'un d'eux s'en charge. Il y aurait un moyen de trouver plus facilement à l'associer, ce serait de regarder sa mère comme acadienne, elle est femme de travail,et quelque association pourraient l'adopter avec ses enfants. Le grand embarras sont les enfants isolés.
Il est cependant une opposition à ce dernier arrangement, c'est qu'il ferait planche pour toutes les veuves françaises isolées et même pour les hommes d'Europe qui auraient épousé les Acadiennes.
Magdelaine Cousin, fille de feu Jean, est femme de chambre de Madame Causlin à Paris, et ne doit être employée au rôle que jusqu'au 1er janvier 1774 exclusivement ; elle aura droit à un projet de 3 arpents en 1776.
Mort en juin 1773 : François Philibert Gallet (?) était péruquier au Havre ; il laisse une veuve françois marie anne Duval qui n'a aucun droit, mais deux enfants mariés et Anne Gallet (?) qui a 13 ans et Catherine Charlotte (?) qui en a 12. ces enfants ne doivent toucher la subsistance que jusqu'au 1er janvier 1774 exclusivement et ont droit à une propriété de 3 arpents en 1776.
Cette famille se trouve dans la même analogie que celle de Dominique. Leur état décidera M. de Plainpel sur les demandes qu'ils pourront faire pour eux.
La famille de Greffin est à rayer ainsi qu'Angélique Gaillet, femme du S. Viard capitaine marchand ; ils sont européens et n'ont aucun droit à la subsistance.
La nommée Marie Bonnevie estropiée des deux mains et bras ne peut être transportée par sa famille. Il est indispensable qu'elle reste au Havre et qu'elle soit en dépôt dans quelque maison de piété.
Il est nécessaire d'établir par un rôle détaillé la situation de chaque individu au moins de leur père et mère leur qualité profession dans l'Acadie le lieu où ils résident en Acadie et la paroisse du dit lieu.
Les Etats de Bretagne en étalissant 78 familles en mer [sic] à fait dresser leur tableau généalogique avec authenticité et par acte de notoriété eux comparant et attestant. Il serait bien essentiel de faire la même opération il n'existe aucun papier juridiques. Plusieurs ne pourraient prouver la légitimité de leur mariage sans cette formalité de plus les successions à venir ainsi que tout ce qui doit assurer l'état des familles l'exigent.
Mots-clés
// Acadiens vs. "européens"
// Acadiens vs. "Français"
// statut
// Le Havre
// revue
Numéro de document
000234