Document : 1773-12-05a
Références / localisation du document
BM Bordeaux, MS 1480, f° 521-523 // f° 274
Date(s)
1773-12-05a
Auteur ou organisme producteur
Lemoyne
Destinataire
M. de Francy commissaire aux classes à Cherbourg
Résumé et contenu
de Francy : détail de l'avancement de Monthoiron et détail des mesures encore à prendre.
A de Francy : attend toujours des rôles ; donne quelques détails de l'avancement des travaux à Châtellerault : les Acadiens seront employés et payés comme des entrepreneurs pour bâtir leurs maisons ; ceux qui veulent changer d'avis à Cherbourg le peuvent encore jusqu'au premier janvier. Les familles pourront emmener leurs vieillards avec elles. A propos des d'Entremont : entêtés, ne doivent pas espérer de secours après 1774 ; de Francy ne doit laisser partir personne à SPM et ne doit s'occuper que des personnes de l'île Royale. Enfin, il a eu des plaintes de plusieurs acadiens concernant une retenue de 21 sols que de Francy leur a fait en donnant deux explications différentes. Lui demande ce dont il s'agit et estime la retenue de toute façon trop forte.
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Le 5 décembre 1773 à M. de Francy commissaire aux classes à Cherbourg
a reçu sa lettre du 15 du mois dernier mais n'est pas reçu le rôle des familles de Cherbourg qu'il lui demande de lui refaire passer.
"J'ai vu en passant à Châtellerault les familles qui y sont rendues tant de Cherbourg que du Havre et de Saint-Malo. Les chefs qui ont visité les terres m'en ont paru très contents et pleins d'espérances sur le produit qu'elles promettent. On n'a pas avancé l'ouvrage aussi vivement que je l'avais cru, mais ce printemps on travaillera aux bâtiments et l'on y employera tous les Acadiens en état d'y travailler. On leur fera gagner ce que l'on donne aux entrepreneurs. J'espère aussi qu'on leur désignera à tous leur propriété afin de les mettre en possibilité de (?...) leurs jardins et de faire les travaux nécessaires à leurs destination (?) en même temps qu'on travaillera aux bâtiments et aux défrichements".
il n'est pas trop tard pour ceux qui veulent encore changer d'avis, mais ils devront se décider le 1er janvier au plus tard, sinon ils seront compris dans ceux qui jouiront encore un an des secours et ensuite tout sera dit "et ce sera sans espérance d'aucun adoucissement".
un passage peu clair sur les vieillards et les enfants par rapport aux hopitaux ; L. conclut en disant qu'il faut encourager les familles à emmener leurs vieux parents et les orphelins et qu'ils jouieront de la plenitude des grâces à leur sujet.
Quelques détails sur des familles particulières, notamment les Landry et d'Antremont. Ceux ci ne doivent pas espérer de secours au dela du 31 décembre 1774 ; L. les traite d'entêtés et recommande bien à Francy de leur répéter les risques qu'ils courrent à ne pas accepter l'offre et répête à Francy de ne pas accorder de permission à qui que ce soit de passer à SPM et de ne s'occuper du secours que des familles de l'île royale ou réputées telles.
demande de détails sur des plaintes qu'ont fait les Acadiens à Châtellerault : ils prétendent que Francy a retenu sur leur solde 21 sols par mois et par tête ; aux uns, il a dit que c'était pour payer un abbé qui s'était occupé d'eux ; à d'autres, que c'était une retenue d'argent qui avait été avancé pour eux ;
il ignore tout des motifs rééls et craint que la plainte arrive au ministre avant qu'il puisse y répondre.
Il ne comprend pas ces motifs et cette retenue d'argent lui parait excessive de toute manière : "cette retenue, si elle est vraie, outre qu'elle est excessive ne me parait fondée sur rien, mettez cela, M., dans le plus grand jour cela est absolument essentiel".
il le prie de se rembourser des 9 livres qu'il lui doit à SM à qui Guillot les remettra. Il a déjà écrit plusieurs fois à Guillot mais celui ci n'a encore vu venir personne pour réclamer l'argent.
J'ai l'honneur, etc...
Notes
nouvelle écriture encore inconnue, très pâle.
Mots-clés
// repartir : SPM : interdiction
// Cherbourg
// secours
// Poitou
Numéro de document
000314