Document : 1774-08-20a

Références / localisation du document

BM Bordeaux, MS 1480, f° 607-609 // f° 317-318

Date(s)

1774-08-20a

Auteur ou organisme producteur

Lemoyne

Destinataire

Turgot

Résumé et contenu

Réponse de Lemoyne. Détail des renseignements sur les divers acadiens qui ont fait des demandes.

Lui renvoie les placets présentés par les individus de la lettre précédente. A mis des observations. La décision finale doit être envoyée à Daubenton, intendant du port de Rochefort, en charge de cette administration. Détails sur une autre personne : Lemoyne dit qu'il a vérifié, et que cette famille a bien servi et qu'on devrait lui accorder les 108 # par an.
Le renvoie à son mémoire du 8 mars de cette année dernière [ambigu, probablement 1774-03-08] [il résume les points abordés] ;
Renvoie à un second mémoire qui détermine comment uniformiser la distribution des secours. Tous les fonds ne sont pas distribués (50 100 # sur 54 200 #).
Le fonds de 54 200 était particulièrement destiné aux familles de l'île Royale et celles de l'Acadie étaient indemnisées sur un fond non limité qui était voté chaque année. Les familles de l'Acadie sont passés sous l'administration de la finance. Il ne faut pas que le ministre demande une somme moindre, sinon il se trouvera à l'étroit. etc....


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M. Turgot. Paris le 20 août 1774

Monseigneur,

J'ai l'honneur de vous renvoyer les placets qui vous ont été présentés par les Veuves St Ré [etc., cf. lettre précédente]. J'ai mis à chacun d'eux des observations qui peuvent déterminer votre décision qui je crois doit être adressée à M. Daubenton intendant du port de Rochefort maintenant saisi de cette administration.
Le S. Malguerie n°102 au rôle des familles septentrionales est venu me trouver croyant qu'un placet qu'il à pris la liberté de vous présenter m'avait été renvoyé ; il prétend qu'il a été rayé, cependant je trouve à la minute du rôle sur lequel le dernier travail de réforme a été fait. Cette décision "employer le père et la mère Antoine et Pierre Auguste leur fils et Angélique Charlotte leur fille au rôle de l'île royale. Le père et la mère avec les enfants jusqu'à l'âge de 18 ans."
Je crois que c'est par erreur qu'il lui a été dit à la Rochelle que lui et toute sa famille était supprimés. Cet homme a servi avec distinction pendant la guerre sauvage (?) en qualité de capitaine de milice et a perdu une fortune honnête. Il réclame à ce qu'il m'a dit vos bontés Mgr pour ses deux filles Renée Marguerite âgé de 22 ans et Marie Françoise agée de 19 très infirme hors d'état absolument de travailler, ce qui est à ma connaissance si M. trouve possibilité à accorder à chacun 108 # à vie ce serait un grand bien appliqué et cet honnête homme a mérité par ses services, son fils antoine n'a plus guère à jouir il aura dix sept ans le mois prochain.

Permettez, M. que j'ai l'honneur de vous indiquer deux mémoires que j'ai eu l'honneur de remettre à M. de Boynes le 8 mars de cette année dernière, travail que j'ai fait sur cette partie du service et d'après lequel ce ministre à ordonné les procédés à suivre au moment.
Le permier établi 1° les motifs qui ont déterminé le gouvernement à accorder des secours différents aux diverses familles de l'île royale.
2° les difficultés qui s'opposent à les retrancher.
3° Les cas qui pourraient en permettre.

Le second mémoire expose le résultat du travail dont j'avais eu l'h. d'être chargé pour rendre l'administration de cette partie du service uniforme dans tous les lieux où il réside de ces familles ayant pour centre Rochefort. Ce second mémoire traite aussi des moyens en finance. Permettez, M., que j'aie l'h. de vous observer que continuant à demander à la finance les fonds de 54 200 # accordé pour les secours à donner aux familles de l'île royale qui sont sous votre administration, il vous reste 4 100 # à répartir pour absorber les 54 200 #. La dépense sur ces fonds n'étant que de 50 100 #.
Les familles de l'Acadie confondues avec celles de l'AS étaient secourues par un fond non fixé demandé annuellement et indépendemment de celui de 54 200 # destiné particulièrement pour les familles de l'île Royale, les uns et les autres étaient sous votre administration, la séparation des familles vraiment de l'Acadie qui ont passé à celle de M. le C.G. a laissé à la charge de la votre quantité d'individus intéressants, au soulagement desquels vous ne pouviez venir qu'en demandant un fond particulier peut être difficile à obtenir.
Il convient, je crois, de demander toujours ce fonds entier à la finance, pour que vous soyez en Etat de soulager d'honnêtes malheureux dont la misère ferait trop souffrir votre humanité.
Si vous ne demandez, M., que 49 840 # au lieu des 54 200 # fixés, je le répète pour les familles de l'île royale, titre qu'il conviendrait de changer en celui des familles de l'Amérique Septentrionale, vous vous trouverez toujours trop à l'étroit quelque vide (?) que la mort ou l'extinction des traitements les individus parvenus à l'âge de 18 ans puissent vous laisser. Si les grâces que vous vous trouverez dans le cas d'accorder ne consomment pas les fonds de 54 200 # il en restera en sus (?), mais cette raison ne doit pas je crois restraindre la demande du fond complet de 54 200 # . Des évenements peuvent vous le rendre nécessaire. Les objets de votre administration y sont tant de sujets qu'il faut ménager tous les moyens d'y pourvoir. Il est je pense Mgr préférable d'avoir plus de fonds que d'être dans la nécessité de demander des suppléments à la finance, c'est je crois un défaut (?) d'avoir réglé la demande du fond pour un objet sur le montant du rôle arrêté de l'année antérieure, il eut été mieux de demander toujours le même, sans égard aux extinctions des traitements.

Je suis avec un très profond respect, etc...

Mots-clés

// sauvage
// secours
// Rochefort

Numéro de document

000351