Document : 1822-00-00
Références / localisation du document
Révérend Père Rigaud, Vie de la bonne soeur Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice et première supérieure générale des Filles de la Croix dites "Soeurs de Saint-André", Poitiers / Paris, Oudin, 1875. p. 130-131 // Général A. Papuchon, "La colonie acadienne du Poitou", Bulletin de la Société des Antiquaires de l?Ouest, (2e trimestre 1908) : pp. 311-67. # 113 //
Date(s)
1822-00-00
Auteur ou organisme producteur
Acadienne
Résumé et contenu
Récit (mythique) d'une vieille acadienne interrogée en 1822
le chapitre VIII parle de l'installation de soeurs au prieuré de la Puye. Résumé très très succint de l'établissement du Poitou puis "ce fait fut raconté à une Soeur, soixante ans plus tard par une vieille acadienne, dont nous transcrivons le récit dans toute sa naïve simplicité :
"Les Anglais s'étant rendus maitres de notre pays, voulurent nous faire abandonner notre religion, pour prendre la leur ; mais nous ne voulûmes pas. Ils nous menacèrent de la mort et nous répondîmes que nous aimions mieux mourir. Alors on nous fit mettre tous en rang devant des canons chargés à mitraille. Nous étions à genoux, prosternés la face contre terre et offrant notre vie à Dieu en attendant qu'on mît le feu aux canons. Je n'avais que neuf ans et j'étais aussi prosterné à côté de mes parents. Mais, tout à coup, les Anglais changèrent d'idée ; ils nous prirent tout notre bien et nos effets, et nous ne laissèrent que quelques haillons pour nous couvrir.
[début du texte nouveau, non cité par Papuchon]
Le bon roi de France, informé de notre position, eut pitié de nous ; il nous retira des mains de nos ennemis, nous fit venir en ce pays, et nous plaça, par familles, dans chacune de ces maisons, qu'il avait fait bâtir pour nous. Tous mes compatriotes ne sont pas restés ici : trente ans plus tard, le roi de France en envoya plusieurs au roi d'Espagne, pour aller peupler une île. J'allai moi-même jusqu'à Nantes pour m'embarquer ; mais je me trouvai si malade qu'il me fut impossible d'aller plus loin, et je suis restée en France." La pauvre femme pleurait en racontant son histoire : c'était en 1822 et elle avait alors 70 ans [ceci semble contradictoire : elle serait donc née en 1752, et aurait donc eu 3 ans au moment des faits].
[rien d'autre de plus à signaler].
Notes
consulté le livre dont est tiré l'extrait le 13 janvier 2005 à la BNF ;
cité par Papuchon # 113 ; cf. p. 107
Récit d'une vieille acadienne interrogée en 1822 :
Mots-clés
// témoignage d'Acadiens
// récits mythiques
// RRF : raison pour laquelle elle est restée en France : parce qu'elle était malade (mais récit à prendre avec précaution)
Numéro de document
000403