Document : 1762-04-13

Références / localisation du document

AN, Colonies, B 115 // RAPC 1905 vol. 1: p. 333

Date(s)

1762-04-13

Auteur ou organisme producteur

SEM Choiseul Duc de Choiseul

Destinataire

M. de Ruis intendant de la marine à Rochefort

Résumé et contenu

Propose d'employer des habitants de l'AS comme matelots en leur conservant leur paye de 6s par jour (contrairement à une dépêche précédente où il était dit qu'elle serait supprimée à ceux qui trouverait de l'emploi).

résumé RAPC : 13 avril 62 : il conviendrait de donner de l'emploi dans la marine aux habitants de l'AS qui reçoivent des secours du Roi. Folio 25, 1 1/2 p.

pénurie de matelots ; solution à laquelle il a pensé :
"Il y a à Rochefort et à la Rochelle un très grand nombre d'habitants de l'Amérique septentrionale qui ne font rien. La plus grande partie est composée de gens robustes et propres à la navigation : quelques uns y ont même déjà été employés. Ne serait-il pas possible de les engager à s'embarquer et de servir sur les navires marchands en qualité de matelots ? Les armateurs leur donneraient la paye ordinaire et de mon côté je leur conserverais à eux et à leurs familles les six sols par jour qu'on leur donne dans le port : je les leur ferais payer pendant tout le temps qu'ils seraient à la mer, et ils en jouiraient encore à leur retour".
lui propose de suggérer l'idée aux habitants de l'AS et de lui rapporter ce que ces derniers en pensent.
idem pour les soldats de retour des prisons d'Angleterre.

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texte intégral :
A M. de Ruis, Versailles, le 13 avril 1762

Les circonstances dont vous êtes informé M. ayant exigé l'embargo pour lequel vous avez reçu des ordres, les armateurs des bâtiments marchands qui se préparaient tant à la Rochelle qu'à Bordeaux à envoyer des chargements aux colonies auront bien de la peine à completer leurs équipages ; il serait cependant important de [pour concilier les besoins du service du Roi avec ceux des armateurs, et pour y parvenir je vais vous faire, barré] remplir en même temps les besoins des armateurs avec ceux du service du Roi surtout par rapport aux comestibles qu'on doit faire passer de Bordeaux à St Domingue et qu'il convient de protéger. Pour concilier ces deux objets autant qu'il est possible, je vais vous faire part de ce que je pense qu'on pourrait faire pour remplacer le nombre de matelots nécessaire aux armateurs.
Il y a à Rochefort et à la Rochelle un très grand nombre d'habitants de l'Amérique septentrionale qui ne font rien. La plus grande partie est composée de gens robustes et propres à la navigation : quelques uns y ont même déjà été employés. Ne serait-il pas possible de les engager à s'embarquer et de servir sur les navires marchands en qualité de matelots ? Les armateurs leur donneraient la paye ordinaire et de mon côté je leur conserverais à eux et à leurs familles les six sols par jour qu'on leur donne dans le port : je les ferais payer pendant tout le temps qu'ils seraient à la mer, et ils en jouiraient encore à leur retour : je vous prie d'examiner cette idée qui si elle n'est pas exécute dans la totalité pourrait du moins fournir dans le moment présent un secours pour la marine marchande. C'est à vous à expliquer cet arrangement à ces familles en leur promettant de plus une conduite pour se rendre à Bordeaux et vous vous concerterez avec M. d'Aubenton sur le nombre qu'il jugera être nécessaire pour les armements qu'on y prépare. IL ne serait question que de fournir sept ou huit matelots à chaque bâtiment et de composer le reste de l'équipage avec des habitants. Je vous recommande de m'informer de ce qu'on auront produit vos excitations auprès d'eux et s'ils sont disposés à prendre un parti aussi avantageux pour eux et que vous pourriez leur faire valoir.
[il a aussi reçu des soldats des prisons d'Angleterre ; ils pourraient aussi être employés]

Notes

doublon partiel avec @ 001335 (supprimé)

Mots-clés

// travail
// secours
// Rochefort

Numéro de document

000500