Document : 1792-09-15b
Références / localisation du document
AN, section moderne, F 15 3494 - pièces éparses (après dossier Cher)
Date(s)
1792-09-15b
Auteur ou organisme producteur
Acadiens et Canadiens de La Rochelle
Résumé et contenu
Plainte d'A/C contre un commissaire de la marine négligeant. Braves citoyens qui couchent dehors, esclaves.
Les Acadiens réclament les secours qui leur sont promis par la loi du 21 janvier 1790 (erreur de leur part ?). Ont demandé au district qui les a renvoyé au Commissaire de la marine, qui "a répondu qu'il avait des affaires plus pressantes que cela et que d'ailleurs qu'il n'avait point de comptes à nous rendre la dessus". Présentation de soi comme "braves citoyens" qui couchent dehors, sous l'esclavage.
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A la Rochelle, le 15 septembre 1792, l'an 4e de la liberté.
Monsieur,
Les Acadiens et Canadiens du département de la Charente inférieure ont l'honneur de vous adresser la présente comme étant le père des malheureux pour vous prier monsieur de vouloir bien avoir des égards pour nous tous que nous sommes, pour à l'égard des pensions que la loi nous accorde en 1790 21 janvier mais comme notre ? au district de la Rochelle, ces messieurs administrateurs l'ont remis à monsieur Bertet commissaire de la marine pour le mettre en règle voilà deux mois qu'il a entre ses mains et qu'il n'ont fait rien qu'il le mit (met ?) à côté (?). La plupart de nous s'est présenté par devant ces messieurs administrateurs du district qui nous ont renvoyé par devant monsieur le commissaire disant que c'est lui qui doit le mettre en règle monsieur Bertet commissaire nous a répondu qu'il avait des affaires plus pressantes que cela et que d'ailleurs qu'il n'avait point de comptes à nous rendre la dessus ; ainsi c'est à vous monsieur à qui nous avons recours vu que vous êtes le plus grand de nos amis nous qui sommes braves citoyens et qui sommes démunis de tout que la plupart de nous n'avons pas de pain à manger et qui couche dehors vu que nous n'avons pas personne pour nous secourir ainsi monsieur nous vous prions de ne pas nous oublier dans votre mémoire et de vouloir bien donner votre ordre le plus tôt possible pour nous tirer de l'esclavage. Nous offrons tous les jours nos v?ux au seigneur pour vous confesser une longue vie et nous continuerons tous pendant le restant de notre vie.
Monsieur, j'ai l'honneur d'être avec un profond respect et la commission possible votre très humble et très obéissant serviteur.
Notes
trouvé parmi diverses pièces éparses provenant de la Charente inférieure :
Une lettre écrite avec pas mal de fautes est peut-être synonyme de moins haut rang social donc c'est peut-être plus "proche" de la réalité des gens et moins "distordu".
Mots-clés
// secours
Numéro de document
000568