Document : 1713-09-23
Références / localisation du document
Bona Arsenault, Histoire des Acadiens, Montréal, Fides, 1994 (1964). # 1294 // Michel Roy, L'Acadie des origines à nos jours. Essai de synthèse historique., Montréal, Editions Québec/Amérique, 1989.# 1172 // Corrine Laplante, "Pourquoi les Acadiens sont-ils demeurés en Acadie (1713-1720) ?", Société historique acadienne (Cahiers), 21, (1968) : pp. 4-17. # 1325 // Emile Lauvrière, La Tragédie d?un Peuple. Histoire du peuple acadien de ses origines à nos jours, Paris, Henry Goulet, 1924 (1ère édition : Paris, Brossard, 1922).
Date(s)
1713-09-23
Auteur ou organisme producteur
délégués acadiens qui ont visité Cap Breton
Destinataire
père Recollet Félix Pain
Résumé et contenu
Les délégués acadiens préfèrent rester en Acadie qu'aller à l'île Royale
"Il n'y a pas, dans toute l'île [Royale] de terres propres à l'entretien de nos familles, puisqu'il n'y a pas de prairies suffisantes pour la nourriture de notre bétail, d'où nous tirons notre principale subsistance...
Ce serait nous exposer à mourir de faim, chargés de famille comme nous le sommes, que de quitter nos demeures et nos défrichements, sans autre ressources que de prendre de nouvelles terres incultes, dont le bois sur pied doit être enlevé sans aide ni avance".
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Version Roy :
Lettre du Père Félix Pain à Costebelle (23 septembre 1713), cite par Laplante.
"Le passage de la population acadienne au Cap Breton semblait théoriquement réalisable et aller de soi. Plusieurs s'y rendirent en éclaireurs. Le jugement formulé en leur nom par les missionnaires sur les perspectives agricoles des lieux où on voulait les attirer ne laisse aucune équivoque : "... terres brutes et nouvelles dont il faut arracher le bois qui est debout, sans avance ni secours." [réf. à Laplante # 1325]
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version Lauvrière, p. 209
"Nous ne prêterons jamais [déclarent les Acadiens le 23 septembre 1713 au père Recollet Félix Pain] le serment de fidélité à la reine de Grande-Bretagne aux dépens de ce que nous devons à notre pays et à notre religion ; et, si l'on s'efforce d'attenter à l'un ou à l'autre de ces deux articles de notre fidélité, nous sommes prêts à tout quitter plutôt que de violer en quoi que ce soit l'un de ces articles. En outre, nous ne savons pas comment les Anglais nous traiteront. S'ils nous entravent quant à notre religion ou s'ils morcellent nos établissements pour diviser nos terres entre des gens de leur nation, nous les quitterons entièrement." [puis citation exactement comme dans Roy - premier paragraphe ci-dessus].
Notes
cité par Arsenault ; cité également par Michel Roy (version légérement différente) qui reproduit Laplante # 1325 ;
Mots-clés
// nation = utilisé pour désigner les Anglais
Numéro de document
000776