Document : 1717-11-00
Références / localisation du document
Bona Arsenault, Histoire des Acadiens, Montréal, Fides, 1994 (1964). # 1294
Date(s)
1717-11-00
Auteur ou organisme producteur
représentants acadiens de Grand Pré, Pisiguit, Cobequid et Beaubassin
Destinataire
John Doucett, huguenot, administrateur de la province en l'absence du nouveau gouverneur de la province, Richard Philipps
Résumé et contenu
Acadiens à l'administrateur de la Nouvelle-Ecosse : Refus de prêter le serment tant que les Anglais ne les protégeront pas contre les sauvages.
extrait de Arsenault
"Au mois de Novembre 1717, le capitaine John Doucett, un huguenot, administrateur de la province en l'absence du nouveau gouverneur de la province, Richard Philipps, tente un nouvel effort en vue d'obtenir la prestation du serment d'allégeance de la part de tous les Acadiens. Des représentants de la population de Grand Pré, Pisiguit, Cobequid et Beaubassin, après s'être réunis pour discuter de cette question, lui font tenir la réponse suivante" :
"Pour le présent, nous ne pouvons que répondre que nous sommes prêts à acquiescer aux demandes à nous proposées, dès que Sa Majesté nous aura fait la faveur de pourvoir aux moyens de nous protéger contre les tribus sauvages, toujours prêtes à nous molester... Sinon nous ne saurions prêter le serment à nous demandés, sans nous exposer à être à tout moment égorgés chez nous, par ces sauvages qui en font menace. Si l'on ne trouve d'autres moyens, nous sommes prêts à jurer que nous ne prendrons les armes ni contre Sa Majesté Britannique, ni contre la France, ni contre aucun de leurs sujets ou alliés."
commentaire de Arsenault : "Les Indiens de l'Acadie... ne pouvaient accepter que les Acadiens, leurs alliés de toujours, sur lesquels ils comptaient pour les défendre de la rigueur possible des Anglais, pactisent avec leurs ennemis, en prêtant un serment d'allégeance sans condition au souverain britannique".
Notes
p. 119
à noter que les Acadiens n'hésitent pas à "vendre" leurs alliés amérindiens alors qu'ils étaient jusqu'à présent en bons termes avec eux et se procurer une excuse à bon compte.
Numéro de document
000779