Document : 1784-03-00

Références / localisation du document

RAPC 1905 vol. II p. 230 // Emile Lauvrière, La Tragédie d?un Peuple. Histoire du peuple acadien de ses origines à nos jours, Paris, Henry Goulet, 1924 (1ère édition : Paris, Brossard, 1922). // ANC, MG1-C11D8 ou MG1 - 18 C11D8 (microfilm des originaux F 175, volume 8, f° 319 et suivantes du registre)

Date(s)

1784-03-00

Destinataire

Maéchal de Castries

Résumé et contenu

Court Résumé historique des mesures prises en faveur des habitants de l'AS (et des Acadiens).

Par une décision du 19 août 1767 [1767-08-19] Monsieur le duc de Praslin arrêta le rôle des familles de l'AS à qui sa Majesté avait accordé des pensions en dédommagement des pertes qu'elles avaient faites à l'île Royale.
On ne trouve point le bon du Roi qui pouvait exister dès 1758.
L'Etat des pensions montait à la somme de 54,140 l.
Le département de la marine était encore chargé de subsistance qu'on payait à un grand nombre d'Acadiens qui après la paix de 1763 avaient quitté l'Acadie pour ne pas rester sous la domination anglaise.
Ces pensions et subsistances montaient en 1773 à 234,000 l. La finance voulut s'en débarasser en procurant des établissements aux Acadiens. Monsieur Le Moine, C.G. fut chargé de cette opération, et il ne resta plus à la charge de la marine que les pensions des familles de l'AS, qui suivant une lettre de M. de Boynes à Monsieur Daubenton du 31 mars 1774 [1774-03-31], montaient à 49,838 l. dont le fonds devait être fait à Rochefort.
On joint copie de cette lettre depuis cette époque on a toujours fait un fonds de 50,000 livres à Rochefort parce que chaque année on a complété les pensions, soit en accordant de nouvelles pensions aux individus de ces familles non compris dans les rôles précédents, soit en accordant des augmentations aux pensionnaires qui à présent ne peuvent pas vivre comme en 1766 avec 150 l. ou 200 l. par an. Ensuite est écrit de la main de Monseigneur : faire cesser ces pensions à mesure qu'elles s'éteindront.

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Citation par Lauvrière :
Par une décision du 19 août 1767, M. le duc de Praslin arrêta le rôle des familles de l'Amérique Septentrionale à qui Sa Majesté avait accordé des pensions en dédommagement des pertes qu'elles avaient faites à l'Ile Royale : l'état des pensions montait à la somme de 54.140 livres... les pensions et subsistances [accordées aux Acadiens par le ministère de la marine jusqu'au 1er juillet 1773, note de Lauvrière] montaient alors à 234.000 livres. La Finance voulut s'en débarasser en procurant des établissements aux Acadiens. Monsieur Le Moine, commissaire général, fut chargé de cette opération, et il ne resta plus au ministère de la Marine que les pensions de familles de l'Amérique Septentrionale qui... au 31 mars 1774, montaient à 49.838 livres, dont le fonds devait être fait à Rochefort... Depuis cette époque, on a toujours fait un fonds de 50.000 livres à Rochefort, parce que chaque année on a complété les pensions, doit en accordant de nouvelles pensions aux individus de ces familles non compris dans les rôles précédents, soit en accordant des augmentations aux pensionnaires qui à présent ne peuvent pas vivre comme en 1766 avec 200 ou 150 livres par an.

Notes

p. 227 ; voir aussi fiche @ 842 ; le texte de Lauvrière ne met pas toujours des [...] partout où il en faut et il prend quelque liberté à changer des mots du texte ;
Ce texte suit ligne à ligne le texte de la fiche

Mots-clés

// mémoire historique
// secours
// pensions

Numéro de document

000841