Document : 1773-10-31a

Références / localisation du document

BM Bordeaux, MS 1480, f°507-508 // f° 267 //

Date(s)

1773-10-31a

Auteur ou organisme producteur

Lemoyne

Destinataire

Génin, sudélégué en chef à La Rochelle

Résumé et contenu

Lemoyne à Génin, 31 octobre 1773. Demande le paiement du passage pour plusieurs Acadiens. Explication de leurs cas particuliers. Problème de paiement des soldes : instructions de Lemoyne : c'est aux intendants de s'en charger. Les défrichements du Poitou semblent avancer peu vite.

Genin, subdélégué général à la Rochelle. du 31 octobre 1773

Je viens, Monsieur, de recevoir une visite de quelques Acadiens qui me prient de vous écrire en leur faveur.
Le nommé Charles Henry, n° 361 de la matricule, s'est rendu de Châtellerault à La Rochelle pour joindre sa famille, l'accompagner et en prendre soin pendant la route, rien n'est plus dans la nature. Je vous prie de vouloir bien l'employer pour l'étape, ainsi qu'il le demande, et comme s'il s'était rendu du Havre avec elle. Je ne pense pas que la demande soit déplacée, par ce que de fait cet homme n'avait pas passé à Châtellerault comme cultivateur, mais comme charpentier sur la demande de M. de Pérusse et par obéissance, se réservant de venir rejoindre sa famille pour en prendre soin, lorsqu'il serait question de l'émigration. Aussi son premier voyage en est indépendant. Ayez, je vous prie, Monsieur, la liberté de le regarder comme ceux qui se résident à La Rochelle pour passer sur les défrichements de quelques lieux qu'ils viennent n'ayant point eu de conduite pour Châtellerault, elle leur est due et cette conduite et l'étape.
D'ailleurs, M., l'encouragement est nécessaire et ce n'est qu'une bagatelle qui n'est pas susceptible d'être répétée.
S.Bte. Henry n° 362, de Cherbourg, et Jacques Moulaison du même lieu n° 496, reviennent de la mer, et se sont rendus à La Rochelle pour partir avec leur famille qui y sont arrivée. Je vous prie de les comprendre pour l'étape et de les joindre à leurs familles.
Les gens du Havre et de Cherbourg m'ont dit que vous leur aviez refusé de les faire solder pour le temps qu'ils sont restés sur les lieux à compter du jour du dernier paiement qui leur a été fait jusqu'au jour de leur embarquement. Je leur ai dit, M., que vous le deviez et que vous aviez très bien fait, parce que c'était à l'intendant de Rouen, pour le Havre et à celle de Caen pour Cherbourg, à les solder. Que MM. les subdélégués feraient passer ce qui leur est dû à celui de Châtellerault qui le leur remettrait et que vous ne deviez pas changer la destination de vos fonds. Ils m'ont fort bien entendu et sont contents de cet arrangement. Je vous prie, M., dans la lettre que vous écrirez à MM. les intendants de Rouen et de Caen, d'en faire mention. Selon ce que Charles Henry m'a dit, je trouve les travaux bien peu avancés ; je crains que M. de Blossac ne soit longtemps embarrassé de tout ce monde. Les familles qui sont rendues paraissent contentes du terrain, ce qui en a encouragé plusieurs qui se refusaient au défrichement. Je crois que tout ira mieux que je ne l'espérais...

Le Moyne, signature autographe.

Notes

Rouet p. 410 ; Rouet n'a pas indiqué les remarques en marge de Lemoyne.

ancienne fiche @ 0000307, supprimée

Mots-clés

// Poitou
// transport
// secours

Numéro de document

000074