Document : 1781-03-03

Références / localisation du document

ANC, MG6 A15, série C [microfilm F 849] // AD Calvados [Caen], C 1022

Date(s)

1781-03-03

Auteur ou organisme producteur

Charles Mius d'Entremont // acadien

Destinataire

intendant

Résumé et contenu

Pétition de Charles d'Entremont : n'a toujours pas eu de réponse. Sa femme et sa fille sont entre la vie et la mort et il ne peut les soulager. RAS.

Cherbourg, le 3 mars 1781

Monseigneur,

Lorsque j'ai eu l'h. de vous faire ma révérence pendant votre séjour à Cherbourg, vous avez eu la charité de me dire que vous vous intéressiez à ma triste situation et qu'en conséquence j'eusse à vous adresser une requête expositive de mes besoins ; je l'ai fait Monseigneur et longtemps j'en ai attendu avec confiance les effets, mais aujourd'hui, pressé par les besoins les plus urgents, engagé par la confiance que j'ai en vos bontés, j'ose encore une fois vous importuner.
Si vos grandes occupations vous ont jusqu'ici empêché de vous occuper d'un malheureux comme moi, j'espererai toujours avec confiance, mais si le ministère m'abandonne, je n'ai plus de ressource que la mort. Abandonné de mon prince, dénué de tout secours, ayant devant les yeux depuis plus de six mois ma femme et ma fille dans chacun leur lit entre la mort et la vie, faute de pouvoir leur donner les secours nécessaires : quelle triste fin de carrière pour une homme qui devait s'attendre à un autre traitement. Mais je n'ai pas besoin, Monseigneur, de chercher à vous attendrir sur mon triste état vous en connaissez une partie et je suis persuadé que si je ne reçois point de soulagement il n'en tient pas à vous. Je vous supplie cependant encore de faire une dernière tentative pour porter le ministère à accorder à trois malheureux grabataires les secours les plus urgents, c'est la grâce que je vous demande et d'être persuadé du plus profond respect, etc...

Charles Mius d'Entremont [une autre écriture, ce n'est pas lui qui a écrit très probablement]

Notes

réponse de l'intendant le 8 mars : il a écrit au C.G. pour lui demander l'autorisation de continuer leur solde (cf. à cette date, fiche suivante) ; voir aussi la lettre envoyée à Joly de Fleury pour demander une réponse à celle du 8 mars, envoyée le 21 juillet 1781

Mots-clés

// Cherbourg
// secours

Numéro de document

001161