Document : 1789-02-16

Références / localisation du document

ANC, MG6 A15, série C [microfilm F 849] // AD Calvados [Caen], C 1022

Date(s)

1789-02-16

Auteur ou organisme producteur

Cordier de Launay, intendant de Caen

Destinataire

Necker

Résumé et contenu

A propos de la famille Mius d'Entremont : au comble de la détresse, ses prédécesseurs ont réclamé en vain de secours pour elle ; fin des secours en 1777 ; depuis, ils ont touché quelques secours. Il aimerait donner des secours, mais plus de fonds libres ; il aimerait secourir tous les Acadiens. Demande à Necker de faire passer des fonds.

Caen, ce 16 février 1789

Monsieur,

J'ai reçu avec la lettre que vous m'avez fait l'h. de m'écrire le 31 décembre dernier l'état que M. Le duc de Beuvron vous a adressé concernant la famille acadienne d'Entremont qui résident à Cherbourg.
D'après les éclaircissements que j'ai pris, M. et la vérification que j'ai faite il n'en est point dans le royaume qui sollicitent plus puissament les secours du gouvernement que cette famille noble et distinguée dans le Canada [qui] y a perdu des propriétés considérables en se réfugiant en France où tout espèce de protection lui a été promise. Aujourd'hui elle est au comble de la détresse : vainement mes prédécesseurs ont fort réclamé des secours en leur faveur, en faisant valoir son attachement à la France et l'étendue des sacrifices qu'ils ont fait [... ill] et la misère qui les accable. Il parait que c'est en 1777 (sous l'administration de M. Necker, rajouté en marge) que l'administration a cessé d'avoir les mêmes égards et la même bienveillance en faveur de la malheureuse peuplade d'Acadiens retirés dans ma généralité. La famille d'Entremont n'a pas pas cependant été tout à coup abandonnée : depuis cette époque les individus qui la composent ont par intervalle obtenu quelques secours , mais bien peu proportionnés à leur situation et à la somme de leurs besoins. M. Esmangart et M. de Bron [précédents intendants] n'ont assurérement rien négligé pour déterminer le gouvernement à leur accorder les moyens de subsistance mais leurs représentations n'ont pas eu le succès qu'ils pouvaient en attendre.

[il continue en disant qu'il serait très heureux de donner un secours mais que malheureusement il n'a plus de fonds à disposition sur les fonds libres de la capitation pour les années antérieures à 1788 et qu'il demande à Necker de faire passer des ordres pour la "commission intermédiaire"- sans plus de précision - estime aussi qu'on devrait donner d'autres secours aux autres Acadiens, pas seulement aux d'Entremont]

Notes

brouillon de lettre

Mots-clés

// désignation : peuplade malheureuse
// Cherbourg
// secours

Numéro de document

001184