Document : 1785-00-00c

Références / localisation du document

RAPC 1905-II p. 221 // AN Col C 11 D 8 fol. 292 // ANC, MG1-C11D8 ou MG1 - 18 C11D8 (microfilm des originaux F 175, volume 8, p. 287 et suivantes du registre) // Série F 123 A p. 286

Date(s)

1785-00-00c

Résumé et contenu

Très court historique de la distinction Acadiens / AS. Demande de certains acadiens d'aller à Boston. Demande refusée par le C.G. qui étudiait un projet en Corse. L'auteur vient d'apprendre que les Acadiens de Nantes s'apprêtent à passer en Louisiane. Il ne comprend pas après les instructions de ne pas les laisser passer dans une province étrangère.

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La perte de l'île Royale, de l'Acadie et du Canada dont les habitants sont revenus en France pour ne pas rester sous la domination étrangère avait déterminé le gouvernement à donner une subsistance à ces familles. Toutes ces familles étant une charge pour l'Etat, sans aucune utilité, on a d'abord formé le projet d'établir celles de l'Acadie sur les terres de Monsieur le Marquis de Pérusse et on a dressé en conséquence un rôle exact des familles vraiment acadiennes, il a été remis à Monsieur le C.G. qui s'est chargé de pourvoir aux frais de leur établissement.
Quant aux familles de l'île Royale et du Canada, elles sont restées à la charge du département des Colonies, de sorte qu'à compter du 1er juillet 1774 le fonds pour les pensions de ces familles a été fixé à 50,000 l

Au mois de février dernier, [note de Gaudet : 19 [ou 9] février 1784 - voir quelques fiches plus loin je crois pour une explication de où Gaudet à trouvé cette date], les Accadiens établis dans l'évêché de Saint-Malo ont représenté par deux députés que pour décharger l'Etat de la solde que le Roi a bien voulu leur accorder, ils désireraient d'aller s'établir à Boston et de s'y livrer aux travaux que chacun d'eux pourrait embrasser. Cette demande mise sous les yeux de Monseigneur a été également adressée à Monsieur le C.G. qui a renvoyé les députés chez eux en leur annonçant qu'il verrait ce qu'il y aurait à faire lorsqu'on aurait essayé des établissements en Corse. C'est dans cet état que Monsieur Sourdeval annonce qu'il vient d'être informé que [sic] le subdélégué de l'Intendance de Bretagne que les Acadiens résidants à Nantes et auxquels il était chargé de payer la subsistance devaient s'embarquer pour la Nouvelle-Orléans sur un bâtiment espagnol. Ce commissaire demande quelle conduite il doit tenir à cette occasion surtout d'après les ordres qu'il a reçus précédemment de veiller à ce qu'il ne fut pas fait d'émigration dans les pays étrangers. Il ajoute que dans le nombre des Acadiens, il y en a une partie de classés tant matelots que charpentiers.
Les Acadiens de l'émigration desquels il s'agit tiennent au département de la finance qui leur a fait payer jusqu'à ce jour des pensions, il parait que Monsieur le C.G. veut s'en décharger en leur procurant un établissement à la Louisane, la Cour d'Espagne fait sans doute les frais du transport, il semble que Monseigneur aurait dû être prévenu de l'arrangement qui a été fait à ce sujet.

Notes

L'index du RAPC 1905 indique comme provenance du document : Série F 123 A p. 286 (mais le document figure dans la série C11 D 8)

Mots-clés

// distinction acadiens / AS (île Royale et Canada)
// repartir : Boston
// mémoire historique
// incompétence
// contre-ordres
// Corse
// lien avec l'Etat : "décharger l'Etat"

Numéro de document

001205