Document : 1760-08-19a

Références / localisation du document

Archives de la Marine, Brest, Sous série 1 P // ANC, MG6 C4 (microfilms des originaux, F-2101 et F-2102)

Date(s)

1760-08-19a

Auteur ou organisme producteur

anonyme - peut-être le commissaire des classes à SM (Isarn)

Résumé et contenu

Liste des habitants de l'Amérique septentrionale auxquels il paraitrait que l'on pourrait retrancher la subsistance. 2 pages. [voir fiche @ 1228 et voir fiche @ 1263 - lettre d'accompagnement]

[PECHE] Jean Rambourg, François Rambourg. Jeunes gens très laborieux qui vont à la pêche tous les jours, ce qui sans doute leur procure une subsistance raisonnable ; leur mère et leur belle soeur vivent avec eux et sont très pauvres. A la rigueur on pourrait retrancher les deux garçons mais continuer d'employer les 2 femmes.

[AUBERGE] Philippe Nicolas d'Arme. Sa femme. 3 enfants : Je croirais que l'on pourrait sans injustice retrancher au moins le père et la mère. Ils tiennent une auberge assez acréditée et paraissent faire assez bien leurs affaires. D'ailleurs on leur avait refusé la subsistance à Rochefort où ils ont débarqué.

[COMMERCE] Louis Ferret. Sa femme. On me dit qu'il fait le métier de revendre [sic]. Or pour faire ce métier il faut faire des avances, ce qui prouverait qu'il n'est pas dans le besoin. Et il parait par son passeport qu'il avait déjà été retranché à Rochefort. On pourrait le retrancher ici lui et sa femme continuer à employer les enfants.

[CHARPENTIER, mais ne travaille pas ; sa femme BOUTIQUE DE FRIPERIE] Louis Gilbert, sa femme, 5 enfants. C'est certainement la famille qui est le plus dans le cas d'être rayée du rôle des secours. Elle est à son aise. Le mari qui est charpentier ne fait pas autre chose que de se promener, se reposer sur l'industrie de sa femme qui tient une forte boutique de friperie. Si l'on retranche les secours que le Roi accorde à une personne qui travaille pour subvenir au besoin que 6 sous par jour ne suffisent pour y satisfaire, on peut à plus forte raison retrancher un homme qui vit dans l'indolence et sa famille qui subsiste par un commerce avantageux.

[CHARPENTIER ; BOUTIQUE] Julien Le Lièvre ; sa femme : le mari est charpentier et la femme tient boutique, sans injustice cela est bon à retrancher.

etc... pour les autres personnes, Guillot ne donne plus guère de détails, seulement : "il n'est pas mal" [ce qui veut dire qu'il n'est pas pauvre]; "il gagne bien sa vie" ;
CORSAIRE : l'un travaille sur un corsaire (difficile à lire)
un autre est dit "indolent" : "on dit qu'il est indolent ; cela l'obligerait peut-être à travailler" [de le retrancher]

à propos d'un autre : "toutes les informations que j'ai prises de cette famille aboutissent à ce qu'elle est très dans le cas de se passer de la subsistance"

un autre : "travaille et est fort industrieux ; s'il l'on privait les deux personnes de subsistance il me paraitrait juste de continuer à employer le reste de la famille [par] crainte de faire trop la guerre à l'industrie".

Pierre Girard : "Ses facultés me paraissent assez bonnes pour qu'on leur retranchât la paye, mais n'ayant plus ce frein ne ferait-il point des procès aux autres ? Je le croirais assez mauvais pour cela."

[le document s'arrête ici, je pense qu'il est tronqué]

Notes

date incertaine ; c'est un brouillon, donc pas facile à lire ; cette pièce se retrouve aussi dans les archives du port de Saint-Servan [collationnée aujourd'hui 30 octobre], série C 8, liasse 7 ;
la date a été retrouvée sur un autre document (cf. document même date)

Mots-clés

// listes
// secours
// travail (acadiens aubergistes, charpentier, etc... : mais c'est plutôt des habitants de l'île Royale)
// gali (guerre à l'industrie) : un autre : "travaille et est fort industrieux ; s'il l'on privait les deux personnes de

Numéro de document

001230