Document : 1792-05-11
Références / localisation du document
AN, série Moderne, F 15 3492 // ANC MG3 - II - F15 (transcriptions)
Date(s)
1792-05-11
Auteur ou organisme producteur
District de Loire Inférieure
Destinataire
administration des secours publics
Résumé et contenu
Acadiens = étrangers ?
État des Acadiens et Canadiens passés en France et résidents dans le département de la Loire Inférieure avec leur population
Ce qui est intéressant est la classification qui est faite des Acadiens, comme suit :
District de Nantes :
première classe : vrais Acadiens.
nota : "A l'exception d'une femme française, côtée à la colone d'observations, toute cette 1ère classe est composée de 91 individus, tous vrais acadiens, non établis avec des Français [cf. classes suivantes], dont 34 nés en Acadie et îles voisines et les autres en divers lieux, où les évenements de la Guerre et les ordres du Roi les ont transférés en divers temps. Toute cette classe a été payée depuis son arrivée en France, par le département de la marine, jusqu'au 1er juillet 1773, et depuis cette époque jusqu'en 1784 par celui des Finances. Même, 13 individus cottés à la colone d'observations en ont joui jusqu'au 1er juillet 1790."
1er nom : pas beaucoup d'information sauf exceptions indiquées ci-dessous.
"Bazile Henri : nota : Ancien syndic des Acadiens nommé syndic de sa patrie, le 18 juillet 1763. S'est jusqu'à ce jour acquitté de cet emploi avec zèle, intelligence et sans reproches ce qu'il justifie par les pièces dont il est muni. Très digne de récompense."
en face d'un autre nom, la mention : "Française".
en face d'un autre nom : "Ses parents ainsi que beaucoup d'autres Acadiens et Canadiens furent prisonniers en Angleterre jusqu'en 1762 époque où ils furent réclamés par l'Ambassadeur de France."
un autre: "née en Angleterre lors de la détention de ses parents".
Deuxième Classe : Acadiens alliés à des Français
dans la colonne des observations, de nombreux individus sont marqués comme "Français", "nés de père Français", "née de Français" [il s'agit d'individus mariés avec des Acadiens ; les Acadiens sont aussi compris dans cette liste évidemment]
nota : "cette 2e classe est composée de 137 individus dont 37 pères et mères françaises, comme on peut le voir à la colonne d'observation. Reste, dans cette même classe 56, tant pères et mères Acadiens qu'enfants nés de Pères acadiens [les mères ne transmettent pas "l'état" acadien visiblement]. 19 de ces derniers sont nés dans l'Acadie et îles voisines. L'ancien gouvernement n'a jamais payé les Français alliés avec les Acadiens, ni les enfants de ceux ci nés de pères français ; mais il a toujours payé les enfants nés de pères Acadiens, quoique de mères françaises. Cette règle a été générale partout en France à l'exception de ceux notés à la colone d'observations. Ceux de cette classe qui ont joui de la solde accordée par le Roi aux Acadiens en ont été payés par le département de la marine, jusqu'au 1er juillet 1773 et depuis cette époque par celui des Finances, jusqu'à la fin de 1784, époque à laquelle on a cessé de leur fournir des secours.
3e classe des Acadiens [pas plus de précision]
nota: cette 3e et dernière classe continent 22 individus, dont 3 nés en Canada, lequels n'ont jamais reçu de solde à Nantes, les autres raisons son référées à la colonne d'observations.
effectivement, 3 personnes (un né à l'île Royale, les deux autres "en Canada") ne sont pas spécifiquement désignés, contrairement à ceux de la deuxième classe, comme "Acadiens" par l'administrateur.
Par ailleurs, l'un d'eux est passé en France en 1746, ce qui explique sans doute qu'il n'a pas été payé.
également, la veuve d'un Acadien passé en France également en 1746 [chute de Louisbourg ?]
un certain René Pichot, né de père acadien et de mère française à Nantes en 1756, marié avec une Française.
d'autres nés de père Français et de mère acadienne.
enfin, Alexis Guillot, né de Père et de mère acadiens, il a reçu un établissement en Poitou [ill.] par l'Etat, et l'a depuis abandonné.
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District de Paimboeuf
nota : cet état des Acadiens résidants dans le district de Paimboeuf n'est pas aussi circonstancié que celui de Nantes qui le précède, n'ayant pu l'établir que d'après les notes imparfaites qui nous ont été fournies.
21 noms suivent, avec les remarques suivantes en fin :
"Vu par nous administrateurs et procureur syndic l'Etat des Acadiens domiciliés dans l'étendue de la commune de Paimboeuf, certifions que les personnes qui y sont dénommées existent réellement et sont nées acadiennes, ou issues de personnes revenues d'Acadie à la paix de 1763 et depuis et que les notes relatives à chacune sont de la plus grande vérité. En conséquence, sommes d'avis que les secours accordés par la loi leur soient donnés.
(A Paimboeuf en directoire, ce 13 avril 1792, l'an 4e de la liberté, signé Gabon secrétaire.)
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Districts de Ancenis, Châteaubriand, Blain, Guerrande, Savenai, Machecou, Clisson : aucun acadien ni Canadien dans ce district.
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Vu et certifié par nous membres du directoire du département de la Loire-inférieure, le présent état véritable et conforme à eux qui nous ont été fournis par les districts du ressort.
En directoire à nantes, le 11 mai 1792, l'an 4 de la liberté
signé [une dizaine de noms]
total des Acadiens sur cette liste [cf. aussi fiche suivante] : 270 individus.
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dans un "état des Acadiens résident dans le district de Saint-Malo" en 1793, dans la colonne observation, une Acadienne est "mariée avec un Français".
Notes
(liste de 1792, 10 pages indiquant sexe, naissance, profession et observations). [très intéressant]
il est à noter que seul ce département (district de Nantes) fait ce genre de commentaires, mais de nombreux autres districts avouent ne pas savoir comment appliquer la loi et demandent beaucoup de renseignements.
Mots-clés
// étrangers
Numéro de document
001255