Document : 1759-05-26

Références / localisation du document

AN, Colonie B, vol. 110 // ANC [transcriptions, microfilm C 15663] // RAPC 1905 p. 290 et suivantes // SHM Rochefort 1 E 161 f° 631

Date(s)

1759-05-26

Auteur ou organisme producteur

SEM Nicolas-René Berryer, comte de La Ferrière

Destinataire

M. de Ruis intendant de la marine à Rochefort

Résumé et contenu

Instructions détaillées sur les secours à donner.
1. Il ne doit plus être question de rations ; 2. demande un état des rations payées ; 3. il faut payer 6s par jour à ceux à qui on supprime les rations et qui en ont besoin. 4. Les officiers, leurs familles, etc... qui ont gardé leurs appointements ne doivent rien toucher ; 5. il n'est pas question de donner "une ration et demie" à des pilotes. Tous à la même solde. S'ils sont très utiles, ils doivent être employés. Espère qu'il n'a pas oublié les dépenses de l'hôpital puisqu'il ne lui en parle pas.

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Versailles, 26 mai 1759

J'ai reçu M. avec votre lettre du [19] de ce mois les états et tableaux concernant les habitants des îles R et SJ domicilés à Rochefort et à la Rochelle que vous avez distribué en différentes classes pour me faire connaître leur situation relativement au secours de 6 sols par jour que le Roi veut bien accorder à ceux qui en ont absolument besoin. Pour terminer cet arrangement d'une manière à ne plus y revenir vous vous conformerez aux observations suivantes

1° les rations qui ont été fournies à Rochefort ayant cessé au 1er jour de cette année, il n'en doit plus être question [...].
2° pour ce qui concerne les rations qui ont été fournies aux familles domicilées à la Rochelle jusqu'au 1er février, vous m'en enverrez dès à présent un extrait séparé afin d'en faire comprendre la dépense dans les états de rations que le munitionnaire aura fourni aux armements des flutes des colonies dans le courant de cette année.
3° Mon intention n'ayant point été en retranchant les rations de priver du secours de 6 sols par jour les familles qui en ont un besoin absolu, j'approuve que vous fassiez jouir celles qui sont véritablement dans ce cas à commencer du jour que les rations leur ont été retranchées, soit tant à Rochefort où elles ont restées sans rien recevoir depuis le 1er janvier jusqu'au 9 février suivant qu'à la Rochelle où elles en ont été privées pendant les 9 premiers jours de février, vous en comprendrez la dépense dans le premier extrait que vous m'enverrez.
4° vous ne comprendrez point dans le nombre des familles qui sont dans le cas du secours de 6 sols par jour les officiers d'épée, ceux de justice, de plume et autres employées auquels le roi a conservé leurs appointements ou partie, ni leurs familles et domestiques, ce secours ne peut et ne doit avoir lieu que pour des habitants qui n'en ont aucun. D'ailleurs je sais que dans la précédente on leur fit un traitement plus avantageux mais les circonstances sont bien différentes aujourd'hui et dans l'embarras où je me suis trouvé pour leur procurer quelque soulagement, il m'a paru préférable de le reduire à celui ci plutôt que d'être dans la necessité de tout refuser.
[...]
6° Je me suis apperçu que vous avez passé dans vos états une ration et demie à 12 pilotes compris dans le nombre des habitants, je vous observe d'une part que vous ne devez en aucun cas donner le nom de ration aux 6 sols par jour que le Roi donne à ces habitants. Je croyais m'être suffisamment expliqué là dessus, et de l'autre je ne vois pas pourquoi ces pilotes auraient un secours plus fort que les autres, si c'est à raison de l'utilité dont ils peuvent être dans la suite par la pratique qu'ils ont des lieux vous devez chercher à les employer utilement dans le port ou à les faire embarquer sur les premiers bâtiments du Roi, mais en restant à Rochefort sans rien faire ils ne doivent avoir que 6 sols comme les autres.

Je suppose, puisque vous ne m'en dites rien, qu'il n'y a point eu de dépenses faites à l'hôpital ni ailleurs pour ces familles, car je verrais avec peine qu'il en fut fait mention après coup dans des états concernant d'autres parties. Je vous recommande en cas qu'il y ait quelques omission à cet égard de la reprendre au plus tôt dans le premier état que vous m'enverrez.

Berryer

Notes

PS : je n'ai malheureusement pas pu retrouver cette lettre du 19 mai 1759 qui doit être fort intéressante ; cherché à Rochefort et dans Marine B3 sans succès.

Mots-clés

// distinction habitants officiers
// distinction : ne pas distinguer entre les habitants selon leur utilité (ne pas donner plus de 6s).
// secours
// Rochefort

Numéro de document

001303