Empire et métissages, 2e édition

Empire et métissages, 2e édition

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... tendues en effet entre Outaouais et Cris : « ces sauvages du nord [Cris, gens des terres] sont extremement timides et les craignent trop [les Outaouais], cela n’est pas sans raison car ils les ont souvent pillez, ou du moins ne leur ont donné pour leur castor ...

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... En 1693, ce sont 187 canots qui débarquent « chargez de plus de 800 000 livres de castors ou d’autres effects de cette nature » (C11A, vol. 12, f. 229v, 281). 79. ...

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... Fournisseurs de castor, de canots et de nourriture, guides, auxiliaires militaires, âmes à sauver, ou encore partenaires sexuels, les Indiens, hommes et femmes, exercent une attraction naturelle sur les Français85. ...

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... Le Sault Sainte-Marie, qui abrite un village de Sauteurs (Ojibwés), sert aussi de lieu de rassemblement estival pour de nombreux groupes algon­quiens « qui y viennent [...] pour la pesche du poisson blanc »90. ...

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... Maintouagan, un chef outaouais, déclarait à Callière en 1702 « qu’il n’y a point de poisson [à Détroit] mais qu’il ny manquera jamais à Makinac c’est ce quy fait que nous ne pouvons le quitter ». ...

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... dont lui parle un Iroquois ; le père Nicolas mentionne des « monstres marins », des « licornes » et de « lièvres grands comme des veaux de quinze jours » ; et Marquette, lors de sa descente du Mississippi, dit avoir rencontré « de temps en temps des poissons ...

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... Son monopole commercial était assorti de deux restrictions : il ne devait pas produire plus de 15 000 ou 20 000 livres de castor par an, sans compter les autres pelleteries, et le troc était bien sûr limité au poste de Détroit86. ...

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... qui atteint 300 à 500 individus dès les années 1670 — inquiète les autorités, parce qu’ils sont l’incarnation d’un péril social (ce sont des « libertins », des « débauchez », des « vagabonds » etc.)3, mais aussi, plus prosaïquement, parce qu’ils sont assimilés ...

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... Deux années plus tard, Deschamps de Boishébert est chargé par Callière d’enquêter sur Pierre-Charles Le Sueur et Charles Juchereau de Saint-Denys, deux aventuriers dotés de permis­sions royales mais que le gouverneur soupçonne de trafic de castor. ...

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... Le désintéressement était en effet l’une des qualités requises de tout serviteur de Louis XIV, et la fraude était bien assimilée à une faute, c’està-dire à une forme de corruption29. ...