... L’émotion pure, primitive, absolue... marie n’a pas oublié ces amours sous l’abri fleurant bon la forêt, à même la neige blanche et douce comme un duvet, dans la chaleur envoûtante du sac de couchage. « Jamais mot canadien mieux inventé », songea-t-elle ...
Passe-au-Crachin (La)
... . — Bon, disait-il. c’était tout, et soudain, pour marie, c’était assez. elle voulait avidement entendre le mot, elle en sentait le besoin, aussi dépensa-t-elle chaque jour de ce voyage plus d’énergie qu’elle n’en dépensait à la maison en une semaine. ...
... L’abîme s’était creusé de nouveau. marie pleura une fois couchée, mais Jean dormait et ne l’entendit pas... La passe-au-crachin 93 ...
... Les sous-bois seraient ouatés, les branches appesanties par le revêtement nouveau. est-ce que marie allait chercher là un souvenir trop lancinant qu’elle se défendait? ...
... , inviolée. rien ne bougeait, mais marie savait maintenant qu’il était trompeur ce silence, trompeuse cette immobilité apparente. ...
... , cette perdrix venait de donner une leçon à marie. marie haussa les épaules et se mit à rire. — si tu crois que je vais jouer à la cachette avec toi, dit-elle à la cantonade, tu te trompes! ...
... Bientôt le soleil commencerait à descendre. mais marie ne se hâta pas pour autant. avait-elle marché une heure ou deux heures? Le temps ne comptait plus. elle se sentait apaisée, rassérénée. ...
... Lentement les muscles de marie se détendirent, ses nerfs cédèrent. tout à coup elle sentit couler quelque chose de chaud contre son visage, le long des jambes. ...
... Quand elle entra dans la cuisine, Jean qui lisait, leva à peine la tête. au souper, il ne la questionna même pas au sujet de ses égratignures. seul Joachim la regardait curieusement, le regard intrigué. mais il ne dit rien. alors marie respira plus à ...
... . — marie, c’est Jean. L’appel est venu, insistant, d’une façon trop impersonnelle. toujours peu loquace, mais cela ne changera jamais. — Jean! es-tu loin? ...